Durant les journées de lundi et mardi, des techniciens de l'Union européenne de la télédiffusion (UER) ont plaidé pour le développement de la télévision terrestre numérique, la TNT, en Algérie. Ce mode de transmission représente une étape majeure dans l'évolution des technologies de l'image et du son. Il s'agit pour Daniel Sauvet-Goinchon, directeur de la télédiffusion de France et président du comité technique de l'UER de ne pas “rater le train de l'évolution”. En parlant de rater le train, c'est de l'Algérie dont il est question, pays qu'il souhaiterait voir s'adapter à cette nouvelle technologie tout en avouant sa méconnaissance de la situation télévisuelle. “Si on reste dans l'analogique, le risque est de rater tout un ensemble d'évolutions technologiques. Par exemple, la vieille vidéo que l'on connaît finira par disparaître.” Il citera l'exemple de l'Allemagne où la télé analogique a totalement disparu. Au siège de l'ENTV Sauvet-Goinchon dira tout le bien qu'il pense de la TNT, et ces vertus, énumérées lors de sa communication, sont à plusieurs aspects. D'abord économiques : “La TNT utilise dix fois moins de fréquences que l'analogique. Afin d'assurer la même couverture, les coûts seront donc beaucoup moins importants.” Enfin, et s'agissant de l'Algérie, le président de la télédiffusion française dira qu'il faudra réfléchir aux choix à faire. De son côté, Walid Sami, ingénieur senior au département technique de l'UER, a évoqué la situation actuelle de la TNT en Europe en se basant essentiellement sur l'exemple de la France, pays où la TNT a été lancée en 2005 et qui permet l'accès gratuit à dix-huit chaînes. SAMIR BENMALEK