S'il est un joueur qui a brillé par son talent lors de la rencontre de vendredi entre la JS Kabylie et le Zanaco de Zambie, c'était sans nul doute Slimane Raho. Injustement mis à l'écart pour des considérations difficilement recevables, du moins au regard de sa prestation, l'arrière latéral a prouvé durant toute la rencontre tout le “mal qu'on pense de lui”. Grâce à des percées sur le flanc droit et une force de pénétration que peu de défenseurs peuvent lui contester, l'arrière-droit Kabyle a réussi à perturber la muraille mis en place par les zambiens. Avec une vision de jeu très lucide, des débordements dignes des ailiers “racés”, Raho a été pratiquement à l'origine de toutes les actions qui ont permis à l'équipe du Djurdjura d'inquiéter la défense de Zanaco, bien regroupée derrière. C'est d'ailleurs lui qui sera derrière le premier but inscrit par l'équipe kabyle grâce à un centre bien botté et repris majestueusement par Berguiga. Quelques minutes plus tard, il sert sur un plateau d'argent Boudjakdji bien démarqué qui, d'une tête-plongeon, rata de peu le cadre. Et malgré un manque évident de “matchs dans les jambes”, comme on dit dans le jargon footballistique, Slimane, comme l'appellent affectueusement ses amis, s'est démené comme un diable pour prouver à ses détracteurs que sa place n'a pas été usurpée. Loin s'en faut. Il a démontré… par l'art qu'il reste une valeur sûre de l'équipe kabyle, mais bien au-delà du football national. Et ce ne sont pas les milliers de supporters qui diront le contraire, eux qui ont exigé son incorporation à la quinzième minute et qui l'ont acclamé à la fin de la rencontre. “Je redoublerai d'effort pour regagner la confiance de l'entraîneur”, dira-t-il modestement en fin de partie à un confrère. Hannachi et Jean-Yves Chay vont-ils méditer le message ? KARIM KEBIR