La JS Kabylie s'est qualifiée hier en huitièmes de finale de la Ligue des champions d'Afrique en écrasant la formation zambienne du Zanaco, sur le score de trois buts à zéro. Au match aller, la JSK s'était inclinée par un but à zéro à Luzaka. Les Canaris ont attendu, néanmoins, la seconde mi-temps pour mettre à genoux une équipe adverse qui s'est limitée à défendre sans pour autant trouver la parade en attaque. En première mi-temps de jeu, les Kabyles, poussés par un public assez nombreux, ont vite opté pour un schéma résolument offensif avec deux pointes, notamment en attaque, en l'occurrence le duo Berguiga-Yacef, soutenu par un Hamlaoui beaucoup plus avancé que d'habitude dans le rôle de meneur. Cependant, les Zambiens, très bien organisés avec très peu d'espace à céder entre les lignes, ne laissent guerre l'opportunité à leur vis-à-vis de construire au milieu. À chaque fois que Daoud ou Boudjakdji tentaient d'accélérer le jeu pour faire parvenir le ballon aux attaquants, ils butaient sur des joueurs zambiens alertes et agressifs qui cassent les actions juste après la ligne médiane. Du coup, les coéquipiers de Driouche ont été obligés d'opérer par de longues balles en profondeur souvent catapultées par les grands défenseurs adverses. Néanmoins, à la 10', Yacef dont l'abattage habituel donna du fil à retordre à la charnière centrale zambienne, aura une belle occasion de déstabiliser le Zanaco, mais sa tentative échoue de près. Une minute plus tard, Berguiga gâche une autre opportunité de semer le doute chez l'adversaire. Laissant passé l'orage, le Zanaco reprend, au fil des minutes qui s'égrènent, du poil de la bête. Ils se remettent même à inquiéter l'arrière-garde kabyle, mais sans succès. Harkat et Driouche eurent du pain sur la planche du reste pour annihiler quelques actions sporadiques des Zambiens. Ces derniers profiteront de la précipitation des milieux de terrain des Canaris, qui eurent de la peine à faire circuler sereinement le ballon. Or, dans ce genre de confrontation, la patience et la construction des offensives sont nécessaires et primordiales. Cette même précipitation jouera un mauvais tour à Berguiga, pourtant seul devant le gardien zambien, peu avant la pause. La pause citron sera donc sifflée sur ce score de parité. Pour la JSK, tout était donc à refaire pour combler le retard d'un but. Pour ce faire, le coach Chay, comme pour accéder à la volonté du public, à une nécessité tactique aussi, fait incorporer Raho à la place de Rahim. Du coup, la JSK retrouvera sa percussion habituelle à travers les incursions terribles de ce diable de Raho sur le flanc droit. Après deux belles occasions de Boudjakdji (55') et Rahim (60'), le virevoltant Raho se mit en évidence. Balle récupérée à proximité du point de corner, centre en première intention qui trouve un Berguiga intenable à la réception (69'). C'est le but libérateur ! Le public exulte. Le retard est désormais comblé ; il reste qu'à prendre option pour la qualification. Aussitôt dit, aussitôt fait, Yacef, la coqueluche de la maison, double la mise quatre minutes plus tard d'une belle talonnade à la Madjer. Le Zanaco est à terre, électrocuté par ce Yacef des grands jours. Les tribunes sont en délire. Il ne restait qu'à faire la fête. Bien mieux, Berguiga ajoutera un troisième but à l'ultime minute des temps morts. 3-0, la JSK n'aura finalement fait qu'une bouchée du Zanaco grâce à une seconde période absolument époustouflante. S. B.