Un bus de transport scolaire, appartenant à l'APC d'Aghribs, a été volé avant-hier, vers 17h, par un groupe armé qui a dressé un faux barrage entre le chef-lieu de ladite commune et le village Tamassit. Au retour de ce village où il a déposé des élèves comme à l'accoutumée, le bus, de marque Toyota, a été arrêté par cinq individus en tenue civile, mais tous armés de kalachnikovs, selon les déclarations du chauffeur et du receveur qui ont tenté, dit-on, de résister, mais qui finiront par céder devant la menace de mort de ces individus âgés entre 30 et 35 ans. Le chauffeur et le receveur ont été ensuite conduits vers la forêt avoisinante où ils ont été séquestrés, pendant plus d'une heure, par deux des membres du groupe alors que les trois autres malfaiteurs ont pris la fuite à bord du bus en direction de Fréha. Une plainte a été déposée par l'APC au niveau de la brigade de gendarmerie de Fréha et une enquête a été aussitôt ouverte par cette dernière pour localiser ce groupe qui a agi à visage découvert et qui a eu l'audace d'opérer en plein jour. Cet acte, faut-il le souligner, sous-entend que les groupes armés, terroristes ou groupes de banditisme, ne se sentent pas inquiétés en Kabylie où il ne se passe plus une semaine sans faire parler d'eux à travers des actes de plus en plus graves et d'une manière qui sème, chaque fois, un peu plus de psychose parmi les populations locales. SAMIR LESLOUS