Le développement de la wilaya de Tizi Ouzou a été, durant ces deux derniers jours, au centre du débat à l'APW qui a consacré sa session ordinaire à un examen approfond du bilan d'investissements de l'année 2006 et le programme de développement de l'année en cours. D'emblée, soit juste après la lecture du bilan du programme lancé durant l'année 2006, les élus des différentes tendances politiques se sont montrés “très déçus” quant au taux de consommation des crédits qui n'est, est-il écrit dans le document portant ledit bilan, que de 35%. Sur une autorisation de programme de 82 milliards de DA, il reste 53 milliards de DA à réaliser, est-il encore précisé dans le même document. Pour les élus ayant intervenu, cette situation ne peut s'expliquer que par “une volonté délibérée de bloquer le développement dans la wilaya”. “On constate un manque de dynamisme et de sens de projection chez les responsables locaux”, se sont accordés à dire, à chaque fois, les élus. Le retard accusé dans le programme d'aide à l'habitat rural et de logement dans la wilaya, le non-lancement des travaux de réalisation du nouveau stade olympique de Tizi Ouzou, les blocages enregistrés dans les projets structurant du développement de la wilaya, notamment le port d'Azeffoun, la voie ferroviaire Oued Aïssi-Tizi Ouzou et le parc OMS d'Azazga sont, entre autres, projets sur lesquels les élus ont interpellé le premier magistrat de la wilaya. En réponse aux questions des élus, le wali de Tizi Ouzou, Hocine Mazouz, dira qu'il partage lui aussi les préoccupations des élus concernant le programme de développement tout en apportant des réponses à chacune de leurs questions. “N'oublions pas que la wilaya vient de sortir d'un coma profond en matière de développement, puis le taux de consommation des crédits ne constitue pas le seul paramètre du développement d'une région. Le paramètre le plus fiable c'est plutôt l'impact des projets sur la population de la région”, expliquera-t-il tout en dévoilant les grands axes de la nouvelle approche de développement que son équipe compte suivre désormais. “Aucune action ne peut réussir si elle n'est pas inscrite dans le cadre d'une stratégie de développement global, et la mise en œuvre de cette stratégie, justement, nécessite un changement des esprits à tous les niveaux”, a-t-il dit. Samir LESLOUS