Moins de deux ans après sa création, le Club de judo féminin d'El-Biar brille déjà de mille feux. Le CJF vient de se distinguer de fort belle manière, faisant honneur à sa localité, au championnat national de judo (juniors et cadets) qui s'est déroulé le week-end dernier à Boussaâda. En effet, les jeunes athlètes entraînées par le célèbre judoka algérien, Meziane Dahmani, viennent tout simplement de remporter cette compétition relevée par équipes en devançant des formations rodées à l'image du DS Baba Hassen, où du MC Alger. Et lorsqu'on rappelle que le CJF s'était déjà illustré la saison précédente en remportant la Coupe d'Algérie quelques mois seulement après sa naissance, il faut avouer que les exploits prennent vite l'allure d'un coup de maître. “Seul le travail paye”, ne cesse de répéter le coach Dahmani qui pense que “le parcours du CJF n'est guère une surprise eu égard aux efforts consentis pendant toute une saison par les athlètes grâce à leur abnégation et à leur sérieux”. A ce titre, le technicien explique : “Il faut savoir que les athlètes s'entraînent à raison de trois heures par jour et pour une moyenne de 18 heures par semaine. Si vous faites le tour des clubs, vous déduirez que nous produisons le volume horaire le plus important. Grâce au concours de tous les responsables du club qui sont tous des bénévoles, moi y compris. Les athlètes sont mis dans d'excellentes conditions de travail, notamment à la salle des sports de la cité universitaire de Dely Brahim. C'est un cadre quasi familial qui permet une émulation certaine.” Dahmani relève aussi que “la consécration n'est pas une fin en soi car notre objectif primordial est la formation et surtout la constitution d'un réservoir pour l'équipe nationale. C'est là notre vocation première, du coup, les judokates ne sont soumises à aucune pression si ce n'est celle d'aller toujours de l'avant pour montrer qu'en Algérie, il existe un immense réservoir de talents et qu'il suffit de les prendre en charge correctement”. Cependant, note Dahmani, “en dépit des aides de la DJS, de l'APC d'El-Biar et de la Ligue algéroise de judo, que nous tenons à remercier pour leur assistance, le club se trouve dans une situation déficitaire. Sans le concours de bénévoles, nous aurions certainement eu du mal à poursuivre notre tâche. Alors je lance un appel aux autorités locales d'El-Biar pour qu'elles accordent à ce club beaucoup plus d'importance. Des promesses nous ont été faites dans ce sens et nous attendons leur concrétisation pour le bien du sport féminin, en général, à El-Biar”. Il faut dire que les autorités d'El-Biar peuvent s'énorgueillir de posséder chez eux un club aussi ambitieux et surtout aussi performant. La moindre des choses, c'est de l'encourager et de le mettre parmi les priorités, en ce qui concerne le débolocage des subventions. I. A.