Une commission de la wilaya a été diligentée pour enquêter sur le massacre de plusieurs arbres centenaires situées à l'entrée de la wilaya de Boumerdès au niveau du site de Foès, plus précisément en face du siège de la Conservation des forêts de la wilaya. L'on sait que les habitants de la coopérative Essalem qui résident sur les lieux se sont soulevés énergiquement contre ce “massacre” perpétré sur l'un des plus beaux sites de la commune de Boumerdès. Ils se sont interrogés comment la personne responsable de ce massacre “a pu prendre tout son temps pour supprimer le seul bosquet qui ornait l'entrée de la ville de Boumerdès depuis des dizaines d'années alors que le siège de la Conservation des forêts est située à 10 mètres du site”, affirme un habitant. Ce massacre a provoqué par ailleurs l'affaissement du terrain et la dégradation de la seule route qui mène aux habitations de la coopérative Essalem au point où lors des dernières inondations, les habitants ont été empêchés d'accéder à leurs maisons et certains seront sauvés in extremis par des pompiers. Par ailleurs et dans une lettre adressée au wali de Boumerdès, les citoyens de la coopérative Essalem de Foès n'ont pas caché leur colère. “Nous étions dans l'obligation de vous faire part d'une opération pour le moins scandaleuse dont fait l'objet le site de Foès”, affirment les citoyens tout en condamnant “la déforestation sauvage et les travaux de terrassement anarchiques engagés sur les lieux”. Les citoyens ajoutent que “le responsable de cette catastrophe a été à plusieurs reprises sommé de procéder aux travaux de réaménagement de la voie mais en vain”. Contacté par nos soins, un élu communal nous a affirmé que “ces travaux ont été engagés sans permis de lotir et sans autorisation et que l'APC a déposé une plainte auprès de la juridiction compétente”, a-t-il précisé. Quant à Mme Belahcène attaché de cabinet au niveau de la wilaya de Boumerdès, elle nous a indiqué que “les forêts n'ont pas délivré d'autorisation d'abattage des arbres mais seulement une autorisation pour les tailler”. Mais ce qui est scandaleux c'est le silence et l'indifférence des associations, notamment celles qui s'occupent de la question de l'environnement censées intervenir dans ce genre de situation. M. T.