L'association scientifique culturelle Tafath en d'autres termes “lumière” a pris une initiative louable. Pas moins de 21 femmes et jeunes filles poursuivent des cours d'alphabétisation au sein du collègue des Frères-Boufateh du chef-lieu de la localité. “Les cours sont dispensées bénévolement par une enseignante universitaire”, nous a déclaré un membre de ladite association. “Pour les outils pédagogiques et la rémunération des enseignants, ils sont garantis par le Centre national de lutte contre l'analphabétisation”, nous a confié, par ailleurs, notre interlocuteur. Les responsables de Tafath pensent au moyen d'ouvrir une autre section en raison de la forte demande. À Draâ El Mizan, l'expérience a très bien réussi, car depuis le lancement d'une telle opération, l'association Iqra a permis à pas moins de 200 femmes illettrées à apprendre à lire et à écrire correctement. En tout cas, aussi bien à M'kira qu'à Draâ El Mizan, ces mères, ces sœurs et ces filles font de grands sacrifices pour acquérir ce savoir qui leur manque énormément. “Depuis que je sais lire et écrire, je peux suivre mes enfants”, nous a dit cette mère de famille. Alors que l'hadja Yamina a pu relever le défi en apprenant le Coran. “Avant je trouvais des difficultés à accomplir ma prière, aujourd'hui el hamdou Lilah, je sais réciter plusieurs sourates”, nous a-t-elle dit quand elle recevait son prix des mains de la présidente d'Iqra. O. Ghilès