Le tenant du titre égyptien entre dans le vif du sujet de la CAN-2008 en se frottant en quart de finale, aujourd'hui à Kumasi, à la révélation du tournoi, l'Angola, et à sa doublette magique en attaque, Manucho-Flavio. Si la présence à ce stade de la compétition des Pharaons, quintuples champions d'Afrique (1957, 1959, 1986, 1998, 2006), est loin d'être une surprise, celle des Palancas Negras, une première dans leur histoire, continue d'intriguer. Sans être particulièrement spectaculaire mais d'une efficacité redoutable aussi bien en attaque (4 buts inscrits) qu'en défense (2 buts encaissés), les Angolais se sont extraits finalement assez aisément du groupe D, faisant jeu égal avec la Tunisie après avoir terrassé le Sénégal (3-1). Pour la plupart inconnus hors de leur pays avant cette CAN, les joueurs de Luis Oliveira Gonçalves commencent désormais à se faire un nom à l'image de Manucho. La tâche sera, cependant, ardue face au collectif égyptien et à ses brillantes individualités, notamment Hosni, auteur de trois buts, et Zidan, l'avant-centre de Hambourg également à l'aise en n°10. Et que dire du génial Aboutrika, jusqu'ici utilisé avec parcimonie par le sélectionneur Hassan Shehata, mais toujours capable de gestes de grande classe. Arrivée sur la pointe des pieds au Ghana et sans certitudes sur ses capacités réelles, l'Egypte, sortie en tête du groupe C avec notamment une démonstration face au Cameroun (4-2), est redevenue conquérante. L'autre quart de finale entre le Cameroun et la Tunisie, aujourd'hui à Tamale, devrait être l'un des plus indécis de la CAN-2008 entre des Lions indomptables pas tout à fait au point et encore trop tributaires d'Eto'o et des Aigles de Carthage à l'efficacité offensive douteuse malgré la renaissance de Santos. Le souci pour Otto Pfister et ses joueurs réside dans l'absence d'un partenaire valable pour l'épauler en attaque. Job, malgré son passé en équipe nationale et son doublé contre la Zambie, ne paraît pas de taille pour soulager le canonnier du Barça et les autres candidats potentiels manquent singulièrement de coffre. Le Cameroun en est donc encore réduit à compter sur un exploit de son homme providentiel ou sur la lourdeur de la charnière tunisienne Jaïdi-Haggui. Mais la Tunisie ne l'entend pas de cette oreille. Face à une défense camerounaise pataude, le buteur d'origine brésilienne, remis en selle par son doublé contre l'Afrique du Sud (3-1), a un bon coup à jouer. Ménagé lors du dernier match face à l'Angola (0-0), jeudi, Santos devrait être préféré à Chermiti, d'une maladresse chronique ce jour-là et qui semble à court de compétition après avoir manqué les deux premiers matches pour cause de suspension. Programme d'aujourd'hui Egypte - Angola, à Kumasi (18h) Tunisie - Cameroun, à Tamale (21h30)