À la faveur des programmes de proximité de développement rural (PPDR- PPDRI), la vie a repris dans ces zones. Des efforts ont été orientés vers le logement rural, l'alimentation en eau potable, l'électrification rural ainsi que vers la réfection et l'aménagement des écoles et salles de soins. Promu chef-lieu lors du découpage de 1991 avec trois communes (Aïn Kercha, Henchir-Toumghani et Harmlia), la daïra de Kercha, qui s'étend sur une superficie de 507 m2, est peuplée de plus de 60 000 âmes, selon le recensement de 1997. À vocation agricole, la région a subi les affres du terrorisme durant la décennie noire, ce qui a engendré un exode massif et la fuite des habitants des mechtas de leurs terres. C'est le cas à Gueraâ Saïda où pas moins de 2 500 personnes ont fui leurs biens, à Dekhla, à Fedj Rih, à Zaouche… Ces lieux étaient investis par la horde terroriste qui a semé la peur à l'époque. Aujourd'hui, à la faveur des programmes de proximité de développement rural (PPDR/ PPDRI), la vie a repris dans ces zones. Devant la nécessite de stabiliser les populations, des efforts ont été orientés vers le logement rural, l'alimentation en eau potable, l'électrification rural ainsi que vers la réfection et l'aménagement des écoles et salles de soins. Dans cette optique et dans le cadre de la mise en œuvre du programme de proximité de développement rural intégré, le logement est la priorité sur laquelle sont axés les efforts des pouvoirs publics, selon la même source. Pas moins de 1 205 aides au logement rural ont été octroyées, soit 1061 pour de nouvelles constructions et 140 aides pour la réfection et l'aménagement. Les communes de Henchir-Toumghani et Harmlia ont bénéficié d'aides conséquentes pour les constructions nouvelles de logements ruraux. Il s'agit, respectivement, de 451 et 315 aides. Pas moins de 200 familles sont retournées à Gueraâ Saïda, toujours selon la même source. Cette bourgade que nous avons visitée garde encore les séquelles de passage de la horde terroriste avec des logements non achevés, d'autres dégradés… Cependant, la vie a repris et des citoyens, hommes et femmes, vaquent à leurs occupations quotidiennes. L'école et la salle des soins ont été rouvertes. Néanmoins, l'annexe communale est encore fermée. La population est sécurisée par la présence d'un détachement de la garde communale et la bourgade est continuellement animée par le ronflement des moteurs des véhicules de transport à destination de Batna préférant le raccourci par l'axe Aïn Kercha-Chemora-Batna. Dans le cadre du programme de proximité de développement rural intégré, pas moins de 187 projets ont été proposés pour 42 mechtas à travers les trois communes de la daïra. Ces projets ont trait à plus d'une centaine d'activités touchant plus de 9 000 personnes. Par ailleurs, afin d'atténuer le calvaire du transport scolaire vécu par les élèves des zones rurales (mechtas), la daïra a bénéficié de 8 bus pour le ramassage scolaire, 3 minibus pour Aïn Kercha, 3 autres pour Harmlia et 2 minibus pour Henchir-Toumghani. Si l'aide au logement rural est une mesure encourageante pour le retour des citoyens à leurs terres, l'enveloppe de 50 millions de centimes allouée demeure insuffisante, selon les agriculteurs rencontrés qui dénoncent la précarité de la vie dans la région. De ce fait, de nombreuses demandes de logement rural attendent d'être satisfaites à Henchir-Toumghani. Dans le cadre du développement agricole, la daïra dispose de 48 exploitations agricoles collectives et 34 exploitations individuelles, selon le subdivisionnaire de l'agriculture. Elle a bénéficié d'un programme de développement qui consiste en la reconversion de la production entamée par 35 adhérents pour un montant de 3 milliards de centimes, dont 2 milliards et demi de soutien de l'Etat. Le développement des filières, avec 16 adhérents, a bénéficié d'une enveloppe d'un montant d'un milliard sept cents millions de centimes, avec un soutien de l'Etat de l'ordre de 750 millions de centimes. Par ailleurs, le programme de l'intensification céréalière intéresse 174 adhérents sur une superficie de 3000 ha, pour un montant de 3 milliards et demi de centimes. Il a comptabilise une aide de l'Etat estimée à plus de 2 milliards de centimes, selon la même source. D'autre part, pas moins de 46 km de pistes agricoles ont été réalisées dans le cadre du PPDRI. On compte 26 km à Henchir-Toumghani, 10 km à Aïn Kercha et 10 km à Harmlia.Dans le cadre de la protection du bassin versant de Zemoul et la lutte contre la désertification, la daïra de Aïn Kercha a bénéficié de nombreuses opérations dans les divers programmes concernant les forêts. Il s'agit de 867 hectares de reboisement neuf, 442 hectares pour les monts de Hanou Kebir et Seghir surplombant Gueraâ Saïda, 300 hectares pour Chebka Beïda et 125 hectares pour Zaouche. Dans le cadre de divers autres programmes, Aïn Kercha a bénéficié de 5 000 m3 de corrections torrentielles, 900 hectares d'assainissement achevés et 48 km d'aménagement de pistes. Enfin, des opérations inscrites seront lancées incessamment. Il s'agit de 900 hectares d'assainissement, 100 hectares de repeuplement, 600 m3 de corrections torrentielles et 5 km d'ouverture de pistes. K. Messaâd