Une étude qui vient d'être rendue publique par le CERA (Cambridge Energy Associates) relève que l'industrie énergétique moderne s'oriente de plus en plus vers la mise en œuvre de technologies d'énergie propre comme partie prenante de la voie alternative pauvre en carbone du futur énergétique. Dans cette dynamique nouvelle perceptible parmi tous les acteurs intervenant dans le domaine énergétique global, l'énergie éolienne suivie de l'énergie solaire et de la biomasse devraient se positionner en tête, selon le rapport du CERA. Ces nouvelles filières enregistrent une croissance substantielle en dépit, observe le rapport, des goulets d'étranglement qui entravent à très court terme la production de turbines éoliennes, l'offre de silicone, ainsi que l'obstacle que représente le coût de composants en ce qui concerne la technologie solaire. Compte tenu de son coût relativement bas comparé aux autres sources d'énergie alternative, l'énergie éolienne se positionne en tête et devrait connaître un développement avantageux sur des sites terrestres connaissant des régimes de vent de faible vitesse, ainsi que la promotion de “fermes” éoliennes marines. La nouvelle capacité éolienne totale escomptée devrait être développée pour l'essentiel (80%) en Asie, en Europe et en Amérique du Nord. L'énergie solaire photovoltaïque (PV) connaît, quant à elle, un développement rapide à l'échelle mondiale, les capacités étant passées de 3 GW (Gigawatts) en 1996 à 6,5 GW en 2006. Les applications diverses et la souplesse d'utilisation de l'énergie photovoltaïque ainsi que le faible coût de fabrication des installations rendent cette filière intéressante et attractive pour les investisseurs en quête de marchés à très court terme. Si l'énergie solaire photovoltaïque est plus connue, l'énergie solaire à concentration (csp), qui est une technologie de production d'énergie centralisée à grande échelle, apparaît moins onéreuse et plus appropriée au développement d'installations à grande capacité. Cette filière, qui peut intégrer des systèmes de stockage thermique permettant d'amortir l'impact des intermittences solaires, nécessite cependant, tout comme la filière PV, des subventions à court et moyen terme pour faire face à la concurrence des autres sources d'énergie, conclut le rapport du CERA. SAMIA-KAHINA BOUZID