L'Italie a décidé de ne pas prendre part aux bombardements aériens aux côtés d'autres pays membres de l'Otan, contre des cibles du régime libyen, a indiqué hier, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres. L'Italie a décidé de ne pas prendre part aux bombardements aériens aux côtés d'autres pays membres de l'Otan, contre des cibles du régime libyen, a indiqué hier, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, à l'issue d'une réunion du Conseil des ministres. «La Libye est l'une de nos ex-colonies, il y a un lien entre ce pays d'Afrique du Nord et l'Italie, les avions italiens ne peuvent donc participer activement aux bombardements», a affirmé M. Berlusconi. La France et la Grande- Bretagne ont exercé depuis plusieurs jours, de fortes pressions sur Rome ainsi que sur Madrid pour les amener à se joindre aux opérations militaires contre la Libye. Berlusconi a également expliqué que «l'Italie disposait de la capacité de dire non aux demandes des alliés» relatives à l'intensification des raids contre la Libye, ajoutant que «nous avons mis nos bases militaires à la disposition de l'Otan, contribué au soutien et à l'embargo navals et sommes en première ligne sur le front humanitaire». «Nous avons assez fait» dans la mise en œuvre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies sur la Libye, a indiqué le chef du gouvernement italien. Des propos qui renseignent sur la teneur des divergences entre les membres de l'Otan et ce, sur fond de la crise économico-financière et le souci de Washington de maintenir le cap du dollar par rapport à l'euro à moyen. Selon les médias italiens, «avec ces arguments», le Premier ministre Silvio Berlusconi a le soutien de son ministre de la Défense, Ignazio la Russa, qui avait fait part de ses «réticences» sur la contribution italienne à la mission internationale en Libye. M. La Russa a déclaré à la presse à l'issue du Conseil des ministres que «nous n'avons pas modifié notre contribution» à la mission des alliés. Nous avons l'intention de continuer comme nous l'avons fait jusqu'à présent». Auparavant, le chef de la diplomatie italienne Franco Frattini, avait appelé l'opposition libyenne à fournir «des arguments convaincants» pour amener Rome à participer aux raids aériens en Libye. Une demande qui illustre, on ne peut mieux, le malaise de Rome de voir l'étroitesse des relations des membres du conseil de Mustapha Abdeldjalil avec la France, Londres et de surcroît Washington. Karima B.