Décidément, la France est trop bonne ! Décidément, Xavier Driencourt, le haut représentant de la France en Algérie est friand de superlatifs. De toute manière, entre l'Algérie et la France , la relation est si intense qu'elle offre assurément à l'ambassadeur de France un vaste domaine de comparaison notamment en matière économique où il pourra toujours s'essayer au jeu des chiffres et des lettres. Décidément, la France est trop bonne ! Décidément, Xavier Driencourt, le haut représentant de la France en Algérie est friand de superlatifs. De toute manière, entre l'Algérie et la France , la relation est si intense qu'elle offre assurément à l'ambassadeur de France un vaste domaine de comparaison notamment en matière économique où il pourra toujours s'essayer au jeu des chiffres et des lettres. Ainsi, après avoir mis en exergue, il y a seulement quelques jours, l'action culturelle de la France en Algérie en mettant l'accent en particulier sur le budget alloué qui s'élève à 10 millions d'euros, soit l'enveloppe «la plus importante au monde», hier, c'était le tour de la «revalorisation des pensions militaires » et «l'indemnisation des essais nucléaires en Algérie» d'être mis en avant lors d'une conférence de presse tenue au service des anciens combattants à Alger. Ils seraient, ainsi, 47.500 anciens combattants recensés dans notre pays. S'agissant de l'enveloppe consacrée aux différentes pensions versées en Algérie, celle-ci s'élèverait, selon Phillipe Pages, chef du service des anciens combattants à 71.8 millions d'euros soit presque «la moitié de l'ensemble des pensions versées à l'échelle mondiale» n'a pas manqué de préciser, pour sa part, l'ambassadeur de France. Il est à rappeler que jusque-là, il existait une discrimination flagrante entre les combattants français de souche et ceux originaires des colonies. L'ambassadeur reconnaîtra à cet effet que le film «Indigènes» de Rachid Bouchareb a très certainement contribué à rendre justice à cette dernière catégorie de combattants dont l'engagement militaire a été décisif. La décristallisation complète des pensions civiles et militaires de retraite, des pensions militaires d'invalidité et de la retraite du combattant servies aux ressortissants de pays anciennement colonisés par la France a commencé, ainsi, à prendre effet depuis le 1er janvier dernier. Le chef du service des anciens combattants a indiqué à ce sujet que 16.000 personnes ont rendu visite à son bureau en 2010 pour une consultation administrative et sociale. Pour rappel, ce bureau situé dans le quartier du Télemly à Alger a été inauguré en mai 2009 par Jean-Marie Bocquel, ancien secrétaire d'Etat à la défense et aux anciens combattants. Sur un autre registre, l'objet de la conférence avait trait également aux modalités pratiques d'indemnisation des victimes algériennes des essais nucléaires au Sahara. Trois conditions cumulatives sont exigées par la loi française du 05/05/2010 et par le décret d'application du 11 juin 2010 à savoir justifier d'une présence à un endroit donné, à une période donnée et être atteint d'un des 18 cancers radio induits par l'exposition aux radiations nucléaires. D'après Phillipe Pages, seulement 47 dossiers ont été déposés jusqu'à présent dont 17 sont le fait d'anciens militaires. Le reste soit 30 dossiers de demandes d'indemnisations proviennent de victimes civiles ou d'ayants droit. L'ambassadeur refusera d'emblée d'entendre parler de critiques de cette loi qui, cela dit, n'en reste pas moins controversée par les victimes françaises elles-mêmes. La période concernée pour l'Algérie s'étendant du 13 février 1960 au 31/12/1967, il s'en trouvera dans la salle, une journaliste qui s'interrogera sur la responsabilité de l'Etat algérien. Une question vraiment hors sujet. A. Abdelghafour