Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a effectué, mardi, une visite de travail qui l'a conduit à la Porte du désert, la wilaya de Laghouat. Au menu, une visite du projet du barrage Seklafa sur oued M'zi, dans la commune de Oued M'zi, et des déplacements dans différentes régions de la wilaya. le ministre a souligné l'importance de ces projets dans la création de postes d'emploi pour la prospérité de cette ville. «Notre visite s'inscrit dans le cadre de la valorisation des efforts de l'Etat dans ce secteur. Ces projets ont été établis dans le programme du ministère dont le barrage de Seklafa. Ainsi, cette région disposera pour la première fois d'un barrage en surface», affirme le ministre. Au sujet du délai de réalisation du projet et le retard pris sur l'étude d'exécution pour la réalisation de la digue, il a assuré que sa mise en route se fera début 2013. Le barrage Seklafa, situé à environ 22 km d'Oued M'zi, est destiné à l'irrigation de la vallée de Tadjmount et devra approvisionner jusqu'à 12 communes. Abdelmalek Sellal a réitéré l'engagement de son administration à promouvoir l'agriculture dans cette région après la résolution quasi complète du problème d'eau potable. «13 barrages sont en cours de réalisation et trois sont opérationnels, dont celui de Kennafa réalisé l'année dernière.» En ce sens, il s'est rendu à Aflou pour la présentation du projet d'une station de traitement d'eaux usées, en mettant l'accent sur l'importance du respect des délais de réalisation, ainsi qu'au barrage de Sidi Brahim sur l'oued Touil, dans la commune de Gueltat Sidi-Saâd. Ces projets ont été attribués à des sociétés publiques, ce qui représente une démarche positive qui vise à «réanimer ces sociétés, puisque elles ont les capacités pour prendre en charge ces projets», précise-t-il. «Chaque année, plus de 5 000 personnes sont embauché dans différents postes.», a-t-il ajouté. Le ministre a terminé sa tournée par une visite d'inspection de la station de traitement des eaux polluées. En marge de cette visite, le premier responsable est revenu sur la situation à Tamanrasset. «Tout marche normalement et la mise en service de la deuxième ligne est en cours. La majorité des quartiers de cette ville sont raccordés, à part les nouveaux quartiers dont celui de Imchoun qui le sera cette semaine.» «Le problème que nous avons rencontré se situe au niveau du réseau d'AEP, au lieu de le tester, nous l'avons complètement changé. Cela ne nous a pas empêché d'avoir jusqu'à 70 raccordements par jour.» L'été s'annonce… bien frais Pour la première fois en Algérie, le taux de remplissage des 65 barrages en exploitation à travers le pays est de 75,5% avec une réserve de 4,36 milliards de m3, c'est ce que nous assuré le département de Abdelmalek Sellal. Ce taux jamais atteint est le résultat des dernières précipitations qu'a connues le pays. Selon le rapport détaillé émis par la tutelle, dans la région de l'ouest, «qui connaît un léger déficit hydrique», la situation devient rassurante au regard des nouveaux apports enregistrés. «Il y a quelques jours, les 13 barrages de l'Ouest totalisaient 49% de leur capacité et, désormais, il est déjà de 59%.» Quant à la région du Chélif, comprenant 17 barrages, le taux «a augmenté de 3,5%, avec cinq barrages remplis à 100%, dont Bekhada et Dahmouni à Tiaret, Sidi M'hamed Bentaiba à Aïn Defla et Bougara à Tissemsilt». A l'est, les 23 barrages sont remplis à 87,5%, avec 15 barrages remplis à 100%. Ces volumes pourront «assurer une alimentation en eau potable correcte sur l'ensemble du pays». Le ministre a assuré qu'à partir du début de l'année prochaine, le barrage de Béni Haroun alimentera «les wilayas de Batna et Oum ElBouaghi». Ce barrage d'une capacité de 950 millions de m3 est actuellement rempli à 87,11%.