Au lendemain de la surmédiatisation d'une affaire de saisie de viande d'âne aux frontières Est, la gendarmerie nationale et les services de contrôle de qualité de la wilaya de Tébessa ont tenu à démentir toute existence de viande de baudet ou d'une quelconque saisie au niveau des frontières ou sur le marché. «Les informations parus sur quelques journaux concernant la saisie de six quintaux de viande de baudet à Tébessa est dénuée de tout fondement. Nous tenons à préciser et à assurer que nos unités territoriales et les gardes frontières de la gendarmerie n'ont opéré aucune saisie de cette viande, que ce soit dans la wilaya de Tébessa ou sur tout le territoire nationale», nous a affirmé hier le lieutenant-colonel Abdelhamid Kerroud, responsable de la communication au commandement de la gendarmerie nationale. En effet, les gardes frontières de Bir El-Ater n'ont découvert aucune cachette de viande d'âne, ni de squelette d'âne comme cela a été rapporté par quelques organes de presse citant des sources «sécuritaires, sûres, bien informées ou locales». Pour sa part, la direction du commerce de la wilaya de Tébessa a démenti toute découverte par les différents services de contrôle de viande de baudet sur le marché ou de toute autre viande impropre à la consommation. Le représentant de la gendarmerie nationale a tenu, également, à noter que la situation instable de l'autre côté de la frontière n'a perturbé, en aucun cas, les missions de nos gardes-frontières qui continuent à réglementer le passage des personnes et des marchandises tout en luttant efficacement et en permanence contre toute les formes de la criminalité transfrontalière. Par ailleurs, des démentis auxdites informations sont diffusées depuis hier sur la presse écrite et les ondes de la Radio nationale afin de rassurer les citoyens. Pour rappel, les premières fausses informations qui circulaient indiquaient «la saisie de six quintaux de viande de baudet congelée dans une maison inhabitée à Bir-El-Ater», ainsi que des squelettes de bêtes et l'existence même d'un réseau international de contrebande de cette marchandise illégale à destination de la Libye. En effet, la surmédialtisation de cette affaire fictive ne peut être gratuite, d'où les points d'interrogation qui se succèdent quant à la source de la rumeur, sa destination et, surtout, ses objectifs d'ordre sécuritaire, politique, économique et social. A qui peut servir cette compagne ? Cela étant, la diffusion d'une telle «vraie fausse information» au sixième jour du mois sacré semble répondre aux visées escomptées par sa large diffusion. Il s'agit, en premier lieu, de semer le doute dans la société concernant les compétences des services concernés par le contrôle de qualité des produits alimentaires. A cela s'ajoute l'objectif tendancieux recherché par cette affaire visant le travail sans relâche des services de sécurité concernés, à savoir les gendarmes gardes-frontières, les unités territoriales de la gendarmerie et de la Sûreté nationale, ainsi que les services de douanes. A qui profite donc l'intox ?