C'est la seconde journée consécutive du sit-in des enseignants contractuels «intégrés-réorientés» du troisième palier devant le siège de l'académie de Bouira. Les enseignants contestataires sont plus que jamais déterminés à faire valoir leur unique revendication, qu'est l'octroi de leur affectation pour entamer leur travail. Ainsi, avant-hier mardi, ils étaient tous à l'intérieur de l'Académie à attendre le DE qui s'est engagé, jeudi, de se charger personnellement de leur cas. Or, contre toute attente, ce dernier était sorti en compagnie du wali de Bouira qui se trouvait à Alger en tournée de travail. Ce qui a fortement déplu aux manifestants qui ont qualifié ce comportement de «mépris» envers eux. Heureusement, le coordinateur de wilaya du CNAPEST est arrivé pour soutenir et rassurer ses collègues. Tout en les appelant à agir dans le calme, ce dernier avait sur lui une copie de l'instruction ministérielle déterminant les modalités pratiques pour leur affectation et leur intégration, ce qui est censé faciliter leurs démarches dans la légalité absolue. Toutefois, les enseignants après une longue attente à l'intérieur du siège de l'académie sous une l'œil des services de sécurité, n'ont pas été reçus par le nouveau DE, malgré que ce dernier soit revenu à son bureau. Certains d'entre eux ont, d'ailleurs, eu du mal à contenir leur colère et ont affiché leur mécontentement en voulant monter de force au bureau du directeur. C'est à ce moment-là que le SG a fait son apparition pour essayer de calmer les esprits, en expliquant que leur cas était en cours d'étude… Après une première journée bien électrique, hier, les mêmes enseignants sont revenus à la charge dès 8h du matin pour occuper l'entrée de la direction de l'Education. Les services d'ordre sont alors immédiatement intervenus en usant de la force pour libérer l'entrée du siège de la DE. Six enseignant ainsi que le coordinateur de wilaya du CNAPEST ont été embarqués au poste de police. La nouvelle a aussitôt fait le tour des établissements scolaires de la wilaya, dont plusieurs enseignants ont immédiatement débrayé en solidarité avec leurs collègues, et cela bien avant midi. L'on s'interroge d'ailleurs sur les raisons du règlement de ce problème partout dans le pays et pas à Bouira. En outre, sur les 172 enseignants concernés, seuls 90 ont été casés, les autres attendent toujours leur tour et refusent de plier.