Le collectif des contractuels de l'éducation nationale affilié au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique (Snapap) poursuit son mouvement de protestation pour le 14e jour. Plusieurs concernés de différentes wilayas du pays ont renforcé hier les rangs des manifestants, en les rejoignant devant l'annexe du ministère de l'Education, sise à Ruisseau (Hussein Dey), où la contestation bat son plein. Plus d'une centaine d'entre eux ont même passé la nuit sur les lieux, exigeant une prise en charge dans les plus brefs délais, à savoir l'intégration de tous les contractuels, sans aucune condition. En mars dernier, les contractuels ont campé à quelques mètres de la présidence de la République plus de 20 jours, afin de faire valoir leurs droits «légitimes», à savoir l'intégration dans leurs postes. Le mouvement a été suspendu après la validation, par le Premier ministre, de la décision portant l'intégration des 29 000 contractuels que comptait l'Algérie. De ce chiffre, 26 000 ont vu leur situation se régulariser, alors que près de 2600 sont exclus de cette opération. Ces derniers sont montés au créneau pour exiger le respect du décret présidentiel. Ce texte définit, pour rappel, les conditions de régularisation des enseignants sans distinction aucune entre les différentes catégories de contractuels. Il est question donc de l'intégration de tous les contractuels dans leurs spécialités, en postes vacants. Le reste devait être également assimilé aux personnels administratifs. Contacté par nos soins hier, Mohamed Kabâche, porte-parole de la corporation a fait savoir que leur sit-in ouvert se prolongera jusqu'à la prise en charge effective de leur revendication. Selon lui, le directeur des ressources humaines au niveau de l'annexe de la tutelle leur a promis de régulariser tout le monde avant la fin du mois en cours. Cette promesse n'a cependant pas convaincu les contestataires qui veulent du concret. M. Kâbache a souligné qu'au cours du conseil national des enseignants contractuels tenue avant-hier au sein du siège du Snapap, les délégués des wilayas ont tous signifié leur détermination à aller jusqu'au bout de leur doléance. Le sit-in ouvert est ainsi maintenue.