Le procès qui a été tenu en cette première semaine de mois de mars 2012 concerne trois jeunes originaires de la ville de Annaba issus de familles aisées accusés d'association de malfaiteurs et de vol par effraction. Selon l'acte d'accusation de la cour d'assises, la victime, répondant au nom de M. Abdelghani, 43 ans, résidant El Salem, a déposé une plainte chez la police le 22/6/2011 pour le cambriolage de son domicile. C'est, selon son témoignage, lorsqu'il était sorti de chez lui la veille en compagnie de sa famille qu'il avait découvert le casse avec la disparition de son coffre-fort contenant les bijoux de sa femme d'une valeur de 400 000 DA. La femme de ménage a déclaré avoir laissé tout en ordre avant de partir de la maison en fermant la porte derrière elle, comme d'habitude. Les auteurs ont utilisé un double des clés pour pénétrer à l'intérieur et faire main basse sur les objets de valeur. Les enquêteurs chargés de l'affaire ont orienté l'enquête vers deux voisins de la victime, en l'occurrence les dénommés Rahel Sami, habitant le même immeuble au 5e étage et ses deux complices Karbech Islem et Daoudi Mounsaf résidant dans même quartier. Les deux acolytes avaient avoué que c'était Rahel qui détenait les clés de l'appartement ainsi le cambriolage était très facile à commettre. Les mis en cause n'avaient pas hésité donc à sortir le coffre entier pour le mettre sur le siège arrière de leur voiture de marque Volvo qui était stationnée devant le lieu du crime, indique-t-on. Trois jours après leur forfait, l'un des accusés avait acheté avec l'argent du vol une motocyclette. Une fois arrêtés, les détenus avaient avoué être des amis du fils de la victime. Ils s'étaient procuré les clés lorsque celui-ci les avaient laissé dans sa voiture au moment où il était avec l'un des accusés. Les trois malfaiteurs avaient vendu tous les bijoux chez des revendeurs dans la wilaya de Guelma pour la somme de 630 000 DA. Durant l'audience, les accusés n'ont pas nié les faits qui leur sont reprochés, en relatant presque dans le détail toute la scène du crime. Le procureur général a demandé une peine de dix années à leur encontre tandis que les avocats de la défense ont tour à tour réclamé les circonstances atténuantes à leurs mandants. Après les délibérations, le tribunal criminel a prononcé une peine de réclusion criminelle de trois ans contre le trio des malfrats.