Le secrétaire général du Front de libération nationale (FLN), Abdelaziz Belkhadem, a indiqué, hier à Tizi Ouzou, que «la souveraineté nationale n'est pas négociable», car, l'Algérie n'est pas prête à brader son indépendance pour laquelle (indépendance, ndlr) elle a payé un lourd tribu. «L'Algérie s'oppose à toute forme d'ingérence de quelque nature qu'elle soit, dans les affaires internes des Etats tiers sous couvert de la démocratie ou des droits de l'Homme, alibi mis en avant par les puissances étrangères pour envahir des pays tiers dans le seul but est d'en piller les richesses», a-t-il dit. M. Belkhadem s'exprimait lors d'un meeting électoral pour les législatives du 10 mai prochain, animé à la Maison de la culture, Mouloud Mammeri devant une assistance nombreuse composée essentiellement de militants et sympathisants du parti. Evoquant la pratique démocratique en Algérie, le SG de l'ex- parti unique a estimé que celle-ci (démocratie, ndlr) consiste en une large participation du peuple dans la prise de décisions politiques et que «l'Algérie ne croit pas à l'existence d'un modèle importé prêt à l'emploi». S'exprimant sur le prochain rendez-vous électoral, M. Belkhadem, tout en rappelant que son parti soutient le pluralisme politique comme fondement de la démocratie, a estimé qu'il y a une pléthore de listes électorales en lice mais encore, «faut-il que chaque formation politique formule des propositions et apporte un plus sur la scène politique». «Peu ou point de partis politiques disposent d'un programme à même d'apporter des réponses aux préoccupations et attentes de la population», a-t-il encore dit en mettant au passage, en garde contre ceux qu'il a qualifiés de «faiseurs de promesses irréalistes» destinées à leurrer l'opinion publique, dévoyant de ce fait la démocratie. «La population exige des solutions aux problèmes et non l'insulte et l'invective qui constituent un fond de commerce de certains partis politiques qui n'ont pas de programmes politiques», a rappelé M. Belkhadem. Développant les axes du programme de son parti, M. Belkhadem a indiqué que la priorité sera accordée à l'accélération du cadre de fonctionnement de l'investissement par l'élimination des surcoûts injustifiés et le règlement du problème du foncier industriel notamment, à travers la création de zones d'activité et la réhabilitation des zones industrielles existantes. M. Belkhadem a également plaidé en faveur de l'assainissement du secteur financier en passant des guichets bancaires comme c'est le cas actuellement, à un sytème bancaire performant capable de prendre des risques en matière de financement des investissements. S'exprimant sur l'appareil économique, le patron de l'ex-parti unique a estimé que l'opération d'assainissement du secteur public n'a pas donné les resultats escomptés car celle-ci n'a pas été accompagnée d'une mise à niveau pour rendre les entreprises performantes et compétitives. Abordant la «crise» que traverse actuellement son parti, M. Belkhadem a assuré que le FLN se porte bien et qu'il n' y a pas péril en la demeure, estimant que ce qui se passe au sein du parti est un signe de bonne santé et une preuve d'une pratique démocratique en son sein. Tout en assurant que le FLN est acquis au débat d'idées, M. Belkhadem a néanmoins, mis en garde les «frondeurs» contre la tentation de détruire le temple. «Nous pouvons comprendre le mécontentement de certains mais nous ne tolérons pas le défaitisme, la complaisance, l'aventure et l'extrêmisme au sein du parti, le FLN, qui a, a-t-il rappelé, engagé un processus de rajeunissement dans ces rangs.