Le tourisme tunisien a tracé pour objectif cette année de jouer toutes les cartes pour récupérer ses clients notamment les Algériens dont la moyenne annuelle habituelle d'un million de touristes manque de 300 000, selon le bilan de 2011. Intervenant mercredi à une conférence de presse tenue en marge de la 13e édition du Sitev, l'ambassadeur tunisien à Alger, Mohamed Nadjib Hachana a indiqué que le nouveau gouvernement tunisien a tout prévu pour renforcer les relations bilatérales avec l'Algérie et aussi un nombre important de démarches pour attirer les touristes et les investisseurs «avec plus de facilitations en matière de déplacement, de séjour et d'investissement». L'ambassadeur confirme, par la même, que son pays a pris la décision de supprimer certaines autorisations demandées pour l'acquisition de biens et pour travailler sur le sol tunisien. Des décisions qui seront transmises au pouvoir algérien lors de la prochaine visite du chef du gouvernement tunisien prévue dans les prochains mois. Outre ces initiatives visant, selon l'intervenant, à renforcer les relations entre les deux pays, sont prévus quelques projets en matière économique dans les secteurs de transports et de commerce dont une autoroute reliant la ville frontalière Taberka à l'autoroute Est-Ouest algérienne, la reprise du transport maritime entre les deux pays et le rétablissement du transport ferroviaire afin de donner plus de choix pour les ressortissants des deux pays pour effectuer leurs déplacements. En somme, la Tunisie œuvre pour «un marché commun avec l'Algérie et une démarche gagnant-gagnant». Misant beaucoup sur le tourisme pour le développement économique de son pays, l'ambassadeur de la Tunisie a également, assuré que la situation sécuritaire «est très stable, qu'aucun touriste n'a été agressé depuis la révolution» et surtout que les partis politiques en pouvoir dont les islamistes d'Ennahda «ont prouvé dans leurs programmes qu'ils n'ont rien contre le tourisme et qu'ils visent son développement». Il a de même promis «toute la sécurité» pour les touristes, plus de fluidité au niveau des postes frontaliers et des discussions avec les compagnies aériennes et les investisseurs en tourisme pour une éventuelle baisse de tarifs pour les touristes maghrébins en général et les Algériens en particulier.