«L'avenir de Sonatrach dépendra du résultat d'exploitation du gaz de schiste. Nous avons l'opportunité de profiter de cette nouvelle technologie», a estimé, hier, le président-directeur général de Sonatrach, Abdelhamid Zerguine, lors de la présentation du bilan d'activités du Groupe durant le premier semestre de l'année 2012. L'activité d'exploitation des ressources non conventionnelles, autrement dit le gaz de schiste des bassins sahariens, devra garantir «quatre fois les réserves actuelles du pays», selon le PDG de Sonatrach, soit 600 TCF (trillons de mètres cubes) de réserves récupérables sur une superficie globale de 180 000 km2. Le recueil de données et les études faites avec les partenaires du Groupe portent sur le potentiel algérien dans le domaine minier, lequel «n'a pas dit son dernier mot» a-t-il soutenu. M. Zerguine a, en effet, affirmé que les diagnostics de la branche chargée de ce segment est «plus développé que les autres». La compagnie mise, par cette démarche inscrite dans son programme prévisionnel 2012-2016 sur l'exploitation de cette technologie basée sur une fracturation hydraulique, sur «une technique onéreuse et polluante». Posant, par conséquent, le défi d'assurer son coût «conséquent» ainsi que ses besoins en or bleu, autrement dit l'eau. Laquelle, soulignons-le, représente une ressource «réduite» pour ne pas dire absente dans les régions sahariennes concernées. Un défi que la Sonatrach s'engage à relever dans un futur proche. En ce sens, le vice-président Amont, M. Sahnoune, a assuré que le projet en question avance «bien» en précisant que «le premier forage de ce gaz est déjà fait par nos efforts propres, alors que le deuxième puits est entamé», signalant au passage que «la problématique de la disponibilité de l'eau dans l'utilisation de cette ressource non conventionnelles fait l'objet d'études et de travail des experts». A l'occasion de cette rencontre, le PDG de la Sonatrach a présenté les chiffres provisoires du 1er semestre 2012 : 15 nouvelles découvertes d'hydrocarbures réalisées par le Groupe en effort propre dans le domaine minier face aux 20 découvertes en 2011. La production primaire d'hydrocarbures a atteint 102,4 millions de tonnes équivalant pétrole (TEP), tandis qu'en 2011, la production avait atteint 206 millions de TEP. Le groupe a exporté pour 37,7 milliards de dollars d'hydrocarbures durant le premier semestre 2012. La production globale du groupe a atteint 102 millions TEP à fin juin dernier dont 57 millions TEP exportées. Les revenus de la fiscalité pétrolière versés au Trésor durant les six premiers mois de 2012 ont été de 2 230 milliards de dinars, soit plus de 30 milliards de dollars. «Nos investissements se poursuivront en dépit des crises» Concernant les investissements à l'international du Groupe, ayant atteint 68,2 milliards de dollars dans une conjoncture caractérisée par la forte baisse du prix du pétrole, passant de 125 dollars/baril en mars dernier à 95 dollars/baril en juin, Abdelhamid Zerguine a signalé qu'arrêter les investissements à l'étranger n'est pas à l'ordre du jour, d'autant plus que «le poids de Sonatrach passe par ses réserves et non pas par ses ventes», avant de souligner que «nous ne baisserons pas les bras ; nos investissements donnent des résultats à long terme». Dans le même volet, et esquivant une question relative à l'opération de récupération de l'argent du Groupe dans les sociétés étrangères ayant déclaré faillite, dont la société Pétrole Plus, Mme Bouchaoui, vice-président, Aval, a indiqué que la procédure «est toujours en cours » sans citer les autres sociétés concernées.