La forte baisse des prix du p�trole, observ�e actuellement, est une �affaire qui nous inqui�te �, affirme le pr�sident-directeur g�n�ral du groupe Sonatrach, laissant n�anmoins entendre que les investissements projet�s ne sont pas remis en cause et semblant rassurant quant � d��ventuelles pertes. Ch�rif Bennaceur - Alger (Le Soir) - Abdelhamid Zerguine, qui a anim� hier une conf�rence de presse, la seconde depuis sa prise de fonctions, a estim� que la forte baisse du prix du p�trole, observ�e depuis plus de trois mois, est une �affaire � suivre qui nous inqui�te�. Selon le Pdg de Sonatrach, le recul des prix d�un pic � 125,45 dollars en mars dernier � 95 dollars en moyenne en juin suscite, ce faisant, l�interrogation. Dans la mesure o� les crises politiques et �conomiques dans le monde, coupl�es � la f�brilit� de la croissance �conomique en Chine, en Inde et dans certains pays �mergents ont, certes, �probablement accentu� cette baisse�, rel�ve M. Zerguine. N�anmoins, il constate que �cette derni�re ne semble pas r�sulter des seuls fondamentaux du march� ni des enjeux sp�culatifs�. Et d�autant qu��apparaissent les augmentations injustifi�es de la production au sein de l�OPEP�, rel�ve le patron de Sonatrach, imputant tacitement la responsabilit� de cette chute � l�exc�s de production de l�Arabie saoudite notamment. D�j� 15 d�couvertes d�hydrocarbures en 2012 Pour autant, la conjoncture ne semble pas totalement d�favorable, eu �gard aux r�sultats, au demeurant positifs, que Sonatrach a obtenus lors de ce premier semestre 2012. A ce propos, Abdelhamid Zerguine a indiqu� que sa compagnie qui a produit pour 102,4 millions de tonnes �quivalent p�trole (TEP) a export� pour 57,2 millions de TEP. Ainsi, la compagnie a r�alis� un chiffre d�affaires � l�exportation � fin juin atteignant 37,7 milliards de dollars, en hausse de 15% par rapport � la p�riode similaire de l�ann�e derni�re. Et dans le contexte o� le prix moyen du Sahara Blend s�est �tabli � 113,4 dollars le baril � fin juin 2012 contre 112,9 dollars � fin juin 2011. Dans ce cadre, la fiscalit� p�troli�re a atteint 2 230 milliards de dinars � la fin juin 2012. Le conf�rencier a �galement indiqu� que Sonatrach a r�alis� en effort propre 15 nouvelles d�couvertes d�hydrocarbures, pour 54 millions de TEP de r�serves d�couvertes en place, essentiellement en gaz et � Hassi Berkine. Les investissements projet�s ne sont pas en danger Par ailleurs, le P-dg semble confiant sur la poursuite des divers investissements projet�s sur le moyen terme (2012-2016), ind�pendamment de la conjoncture, car incontournables et �strat�giques� au demeurant pour Sonatrach qui dispose de capacit�s de financement. Voire, il se montre rassurant quant � d��ventuelles pertes. Car pour Abdelhamid Zerguine, �le poids de Sonatrach est par ses r�serves et non par ses ventes�. Estim�s � 80 milliards de dollars et visant une production de 1,12 milliard de TEP, ces investissements couvrent l�amont (intensification de l�exploration des hydrocarbures, dans le sud-ouest et le nord du pays, dans l�offshore ainsi que pour les gaz non conventionnels tels que les gaz de schiste). A ce propos, l�on observe que si le potentiel d�hydrocarbures d�hydrocarbures non conventionnels semble plus que prometteur et que Sonatrach escompte de poursuivre le programme d�exploration en effort propre, le recours au partenariat s�av�re toutefois n�cessaire. Ce qui reste loin d��tre �vident, au-del� de la probl�matique logistique et financi�re puisque le co�t d�un seul puits �quivaux � 200 millions de dollars. En outre, le programme � moyen terme concerne l�aval (r�alisation de plusieurs nouvelles raffineries et poursuite d�un programme de r�habilitation des raffineries existantes, sans impact n�gatif sur la couverture des besoins en carburants, pr�cise-t-on). Ce programme porte �galement sur le d�veloppement de la p�trochimie, en partenariat exclusivement, avec de grands groupes internationaux que Abdelhamid Zerguine invitera � la n�gociation directe. Et pour ceux � l�international ? La conjoncture n�impacte pas n�gativement sur les investissements � l�international pour lesquels Sonatrach a consacr� en 2011 un montant de 64 millions de dollars et en a engrang� pour 350 millions de dollars de b�n�fices. Et cela, m�me si la compagnie alg�rienne s�est �d�sengag�e � des projets offshore lanc�s, en partenariat avec le norv�gien Statoil, en �gypte, qui s�adjuge 42% des investissements � l�international. Motivant ce d�sengagement par l�absence de r�sultats probants en mati�re d�exploration, Abdelhamid Zerguine se veut n�anmoins rassurant quant aux autres activit�s lanc�es � l�international, notamment l�exploitation du gisement de Camis�a au P�rou ou le trading de gaz et le transport de gaz, et o� �on est gagnants�, dira-t-il. Et d�ajouter que l�investissement � l�international est toujours risqu� et dont la rentabilit� n�est pas toujours �vidente et d�pend du long terme. Evoquant justement le projet du gazoduc Galsi devant relier l�Alg�rie � l�Italie via la Sardaigne et suspect� d��chec, le P-dg de Sonatrach a indiqu� que la d�cision finale d�investissement a �t� report�e au mois de novembre 2012. Et cela d�autant que si les discussions techniques ont �t� closes, celles d�ordre commercial restent pendantes, le souci de valoriser les investissements � consentir restant pos� et l�Alg�rie voulant maintenir les formules de prix de vente dans le cadre des contrats � long terme. C. B. La gestion sociale � Sonatrach, c�est �fini� La gestion sociale, c�est �fini�, assure le P-dg de Sonatrach. Selon Abdelhamid Zerguine, le mode de traitement des demandes d�int�gration des travailleurs d�autres soci�t�s, l�s�s dans leurs droits, au sein de la compagnie, ne peut continuer. Certes, la flexibilit� est de mise, dira-t-il, mais sans impacter cependant sur la gestion entrepreneuriale. Et cette flexibilit�, Abdelhamid Zerguine la souhaite �galement concernant la passation des march�s publics. En ce sens, il sollicite des pouvoirs publics davantage de �souplesse�, concernant la passation des march�s. Et cela, dans le contexte o� la p�nalisation des actes de gestion, cens�e pourtant abrog�e, continue de brider, telle une �p�e de Damocl�s, l�entrepreners-hip des managers publics.