Dans le cadre de la lutte contre le phénomène de l'irrigation des cultures par les eaux usées, les services de la Gendarmerie nationale ont traité, durant le premier semestre de l'année, 33 affaires dans dix wilayas, à savoir, Batna, Biskra, Blida, Tébessa, Sétif, Skikda, Médéa, M'sila, Mascara et El-Bayadh. Ces pratiques illicites qui gagnent du terrain dans le monde de l'agriculture en faisant des oueds une source d'irrigation, ont causé des dizaines voire des centaines de cas d'intoxication chez les consommateurs de produits maraîchers notamment les pastèques et les melons, en cette saison de chaleur. En effet, dans le cadre de la protection de la santé publique, de l'environnement et l'économie nationale, les affaires traitées par les gendarmes ont été soldées par la saisie de des moyens de transports dont des camions, quinze pompes électriques et environ 4 040 mètres de tuyaux d'irrigation, ainsi que la présentation plusieurs personnes devant la justice, tandis que les autorités locales ont eu à intervenir pour la destruction de 25 hectares de culture. Selon la cellule de communication du commandement de la gendarmerie, le plus grand nombre d'affaires liées à l'irrigation par les eaux usées a été enregistré à Médéa représentant 33% du nombre global. Par ailleurs, durant le 1er semestre 2012, les cellules de protection de l'environnement de la gendarmerie ont constaté 564 infractions liées aux atteintes à l'environnement à travers le territoire national, en plus des autres activités dans le cadre des missions qui leur sont dévolues. Selon la même source, l'examen des statistiques fait ressortir, que la cellule de la protection de l'environnement implantée à Alger, a enregistré le nombre le plus élevé des atteintes avec 444 infractions relevées. «Ce constat peut être expliqué par la forte présence d'une activité industrielle et économique n'obéissant pas aux normes, induisant une nuisance à l'environnement et au cadre de vie du citoyen, causé en général par une surpopulation implantée anarchiquement dans les périphéries des grandes villes (création de bidonvilles, présence de décharges non réglementaires, propagation des écoulements des eaux usées ...etc.)», expliquent la gendarmerie qui compte actuellement quatre cellules spécialisées dites «brigades vertes» implantées à Alger, Oran, Annaba et Ouargla.