Il était presque deux heures du matin, samedi, lorsque la dépêche de Reuters est tombée : l'Iran vient d'être touché par un séisme. Selon l'Institut géologique américain (USGS), la première secousse d'une magnitude de 6,4 s'est produite aux alentours de 12h30 GMT à 49 km au nord-est de la grande ville de Tabriz, à une profondeur de 9,9 km. La seconde secousse tellurique, de magnitude 6,3, a eu lieu près de la ville de Varzaghan «dont la population, apeurée, s'est précipitée dans les rues en raison de la force de la secousse», rapporte l'agence de presse Fars. Les premières informations font état de sauvetage de plus de 210 personnes qui ont été tirées des décombres de bâtiments qui se sont effondrés à Varzaghan et Ahar, selon l'agence officielle Irna. Pour l'instant, les seules informations qui circulent via des réseaux et par recoupement des dépêches des agences de presse font état de 73 corps sortis de sous les décombres transférés dans les locaux de la médecine légale. Ce sont plusieurs localités qui ont subi le tremblement de terre qui est survenu vers la mi-journée. Les premières images et photos diffusées par les médias iraniens montrent des dizaines de corps gisant à même le sol dans la morgue de l'hôpital. D'autres agences (Reuters) avancent le chiffre de 180 morts et 1 500 blessés, précisant que c'est selon un bilan provisoire, alors que les secours continuaient de fouiller les décombres dans plusieurs dizaines de villages malgré la nuit. Des milliers de personnes ont fui leurs habitations et 16 000 ont trouvé refuge dans des abris de fortune alors que la région était touchée par une quarantaine de répliques. «Comme certains blessés sont dans un état critique et que les sauveteurs sont toujours en train de secourir des personnes bloquées sous les décombres, le bilan pourrait encore s'alourdir», a-t-il ajouté. Par ailleurs, les dégâts ne sont pas encore établis mais les premières estimations font état de six villages qui ont été détruits presque complètement et une soixantaine d'autres endommagés à plus de 50%, rapportent les médias iraniens citant un responsable de la province de Khalil Sa'ie. Les premières informations montrent des photos qui sont publiées sur des sites iraniens d'information où l'on voit des corps allongés sans vie sur le sol d'une morgue dans la localité d'Ahar. D'autres représentent des immeubles effondrés et des voitures ensevelies sous des gravats. Les premiers secours ont commencé juste après les catastrophes sur intervention des citoyens, renforcés en début de soirée. Ils sont toujours en cours de déblayage. Par contre, plusieurs milliers de personnes ont quitté les lieux abandonnant leurs biens pour se mettre à l'abri. C'est vers la ville de Tabriz, plaque tournante du commerce iranien où se dirigent actuellement les flots des refugiés. Mahmoud Mozafar, un responsable du Croissant-Rouge cité par l'agence Mehr, a estimé par ailleurs que 16 000 personnes avaient été hébergées en urgence. C'est aussi la mobilisation générale pour venir en aide à leurs concitoyens que des campagnes de don de sang s'organisent dans les villes non touchées par le séisme. Le député Abbas Falahi a fait savoir que les habitants de la région avaient besoin de pain, de tentes et d'eau potable. Selon lui, entre 10 et 20 villages n'auraient pas encore été atteints par les secours. Selon toujours le même député annonce que Abbas Falahi a fait savoir que les habitants de la région avaient besoin de pain, de tentes et d'eau potable. Selon lui, entre 10 et 20 villages n'auraient pas encore été atteints par les secours.De son côté, le Croissant-Rouge turc a dit avoir envoyé un camion d'aide médicale à la frontière.