Entre quatorze et dix-huit islamistes ont été abattus par l'armée malienne dans une ville de la région de Ségou, a indiqué un officier de la gendarmerie. Parmi les islamistes éliminés, se trouvent 12 Mauritaniens, ont indiqué des sources sur place. «Nous avons recensé 14 dépouilles, mais le nombre de décès serait plus élevé», a ajouté l'officier de la gendarmerie. L'opération a eu lieu dans la localité de Diabali (environ 175 km au nord de Ségou) où les militaires étaient postés, ont indiqué des sources dignes de foi. Des renforts ont été dépêchés sur les lieux après la fusillade. La ville de Ségou est située à 235 km au nord-est de Bamako. Selon une source militaire, l'armée a ouvert le feu sur les islamistes présumés lorsque leur véhicule «a refusé d'obtempérer. Nous avons traité les islamistes comme on traite des ennemis. Il y a au moins 14 morts», a indiqué à la presse un militaire. La fusillade a été confirmée par d'autres sources militaires, mais aucune d'elles n'a précisé l'identité ou l'organisation de ces islamistes présumés. D'après un habitant de la localité, des Mauritaniens et des Maliens figureraient parmi les personnes tuées. Un autre a évoqué des voyageurs en route pour une rencontre religieuse «en territoire malien». Aucune information ne permettait dans l'immédiat d'affirmer qu'il s'agit d'une progression de groupes jihadistes contrôlant depuis cinq mois le nord du Mali, dont des alliés d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi). Selon certaines sources, les islamistes tuées n'étaient pas armés et seraient des membres d'un groupe islamiste surnommé «Djammaa adaawa wa tabligh», le groupe de rédication et la mission. A l'heure où nous mettons sous presse, aucune information officielle n'a confirmé l'identité exacte des islamistes tués.