Désormais, aucune nouvelle cité ne pourra être habitée sans qu'elle soit accompagnée d'un environnement adéquat et des infrastructures nécessaires dont des établissements scolaires et un commissariat de police ou une brigade de gendarmerie selon le secteur de compétence. Les opérations de relogement dans la wilaya d'Alger sont pour l'instant à l'arrêt, car les sites où elles sont prévues ne sont pas prêts ou «totalement prêts » à être réceptionnés. C'est une question sur laquelle a insisté le wali d'Alger, Mohamed Kebir Addou, intervenant hier à une conférence de presse tenue à l'issue d'une visite de travail et d'inspection de deux jours effectuée dans 21 communes de la capitale. Il a expliqué qu'il est inconcevable de reloger des familles dans des cités dortoirs sans que leurs enfants puissent être inscrits dans des écoles dans leurs nouveaux quartiers ce qui touche à la fois à la vie de ces familles et aussi à l'aspect convivial et esthétique de la capitale. Une stratégie de développement de la ville qui opte pour «l'ordonnateur unique» pour chaque site à construire s'agissant, entre autres, de lancer au même temps la construction des bâtiments et celle des équipements publics ainsi que les aménagements extérieurs afin de réaliser «une ville et non des cités dortoirs», a noté le wali en inspectant quelques sites dont celui des 1 600 logements de Aïn Benian et celui de 400 logements de Ouled Fayet où il a remis des clés à une partie des bénéficiaires de logement sociaux aidés (LPA) connus avant par la formule LSP. Mohamed Kebir Addou a indiqué, en matière du développement de la ville, que «la wilaya d'Alger lancera, dans deux semaines, un avis d'appel d'offres national et international pour la réhabilitation de 12 500 logements dans l'hyper-centre d'Alger avec l'objectif de sauver les bâtiments ainsi que notre patrimoine». Et de préciser que les habitations en question sont situées dans les rues Larbi Ben M'hidi, Zighout Youcef, Hassiba Ben Bouali, Malika Gaïd et Krim Belkacem, comme première étape d'un plan de réhabilitation du vieux bâti avant de toucher d'autres quartiers de la capitale. S'agissant des travaux d'aménagement de la baie d'Alger, M. Addou a affirmé qu'une partie de celle-ci sera livrée au début de l'été 2013 pour en faire profiter la population algéroise. «La wilaya libèrera une partie de la baie aux citoyens. Elle s'étend de l'embouchure de l'oued El-Harrach à la station de dessalement d'El-Hamma sur une distance de 4,5 km. Notre volonté est qu'elle soit ouverte au début de l'été 2013», a fait savoir M. Addou lors de l'inauguration de l'historial à la rue Larbi Ben M'hidi. «Ceci dans le cadre de la stratégie de réhabilitation à l'horizon 2029 de la ville d'Alger, qui comprend, entre autres, le plan d'aménagement de la baie d'Alger, qui vise à transformer la capitale en une "perle de la Méditerranée"», a insisté le wali, précisant que cette stratégie a été doté d'une enveloppe initiale de 202 milliards de dinars.