Chargé du suivi des investissements français en Algérie, le vice-président du Sénat, Jean-Pierre Raffarin, s'est montré, hier à Alger, optimiste en ce qui concerne l'avancement des négociations entre l'Algérie et la France, notamment dans le secteur pharmaceutique. Une coopération pourrait y avoir lieu bientôt. Le représentant français qui était reçu par le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelaziz Ziari, faisait référence au Groupe pharmaceutique Sanofi qui, selon lui, «développe ses activités en Algérie de manière positive». Il dira alors : «Je pense qu'on ne peut être qu'optimiste.» En effet, cet optimisme est tiré du fait que le Groupe français est en discussion avec le côté algérien sur des investissements industriels. Il s'agirait d'un projet de réalisation d'une usine de production de médicaments à Sidi Abdallah, à Alger. Ce grand projet ambitieux est en cours d'étude et l'enveloppe financière qui lui a été allouée est estimée à 70 millions d'euros. Le responsable français a précisé, à ce propos, que la finalisation de ce projet «est en cours» et qu'il appartenait aux autorités algériennes d'une part, et aux industriels, d'autre part, «de définir et d'arrêter les positions adéquates». Il a dans ce sens souligné l'existence de perspectives «significatives» de coopération, relevant par la même occasion l'existence, également, d'une coopération intense entre les deux pays, dans le domaine de la vaccination entre Sanofi et l'Institut Pasteur d'Algérie. «Ce sont des sujets très importants pour la population. Chacun à sa politique de vaccination et est maître de cette politique. Ce sont des sujets de santé publique majeure, mais là aussi, la coopération et la compréhension entre Sanofi et l'Institut Pasteur d'Algérie est fertile», a-t-il affirmé. Evoquant toujours le domaine de la santé, M. Raffarin a relevé que les deux pays qui sont l'Algérie et la France «sont très proches en termes de vision sociale du fait que le secteur de la santé est une des aspirations premières de la population». Il a affirmé, dans ce contexte, que la coopération bilatérale est «très importante» dans les domaines de la formation et hospitalier ainsi que dans l'ensemble de la coopération liée à la santé et à la médecine. S'agissant du volet économique, M. Raffarin a souligné que ce créneau «connaît une période positive» et que «les deux gouvernements émettent, de nouveau, des ondes très favorables et beaucoup de dossiers avancent avec un sens de responsabilité». Il notera : «D'une manière générale, il y a beaucoup de dossiers qui ont progressé durant ces derniers mois.»