Dans un dernier communiqué, le Syndicat national des praticiens de la santé publique a dénoncé l'absence du dialogue avec le ministère de tutelle, indiquant qu'une journée de grève est prévue pour le 18 décembre prochain. Dans le même communiqué, le Syndicat a énuméré un certain nombre de revendications dont le projet d'amendement du statut particulier. En réaction aux doléances des membres de la SNPS, le ministère de la Santé a indiqué que le dialogue est toujours ouvert et demeure la seule voie pour trouver un consensus et résoudre les problèmes de la santé. Au cours de sa dernière réunion ordinaire, le Syndicat des praticiens de la santé a dénoncé l'absence du dialogue avec le MSPRH et le non-respect par le ministère de tutelle des accords conclus pour la prise en charge des revendications légitimes des praticiens de santé publique à savoir : Le projet d'amendement du statut particulier, la mise en application de l'article 19 du décret exécutif 393/09 du 24/11/2009 ainsi que l'intégration au 3e grade des praticiens en exercice depuis plus de 15 années. Le Syndicat a appelé à la promulgation des décrets portant sur la revalorisation respectivement de la prime de garde et de l'indemnité du risque de contagion et son application avec effet rétroactif. Le SNPSP et par le biais de son communiqué a dénoncé toutes les formes de pression et d'entrave au libre exercice du droit syndical dont font l'objet délégués syndicaux et adhérents au niveau de l'EPH Aïn M'lila, de l'EPH Ali-Mendjeli à Constantine, de l'EPSP Aïn Touta et de l'EPSP de Bousaâda. Toujours et selon le même communiqué, le SNPSP dénonce la dégradation alarmante des conditions d'exercice et de prise en charge des malades au niveau des structures de santé publique conjuguée à la recrudescence des actes d'agression dont ont fait l'objet des praticiens. Devant ce constat et après un large débat sur les propositions d'action émanant des assemblées générales locales réunies à cet objet, le Conseil national a décidé ce qui suit: -Une journée de grève nationale sera observée le 18 décembre prochain à travers l'ensemble des structures de santé publique du territoire national. -Un recours sera introduit en justice auprès de la Chambre administrative pour non application des dispositions réglementaires régies par le décret exécutif 393/09 (article 19). -Organisation d'un sit-in de protestation en intersyndicale de la santé. -Maintenir le Conseil national en session ouverte afin d'évaluer la situation. Le SNPSP a appelé également au règlement de la situation des praticiens de santé publique non-inscrits sur les tableaux de l'ordre des médecins, des chirurgiens-dentistes et des pharmaciens dans le cadre de ce qui est prévu par le décret 276/92 et dans le respect de l'échéance 2006 pour le recouvrement des arriérés des cotisations. Contacté par nos soins au sujet des revendications des partenaires sociaux, le ministère de la Santé a indiqué que le dialogue n'a jamais été rompu et demeure la seule et unique voie pour trouver un consensus et de régler les problèmes de la santé. Selon notre interlocuteur, le ministère de la Santé reste à l'écoute aux propositions émanant de ses associés et prendra les mesures adéquates pour trouver les solutions nécessaires dans le cadre de l'application des textes et lois en vigueur. En somme, une question mérité d'être posée à savoir : Le dialogue préconisé par la tutelle aura-t-il lieu et sera-t-il en mesure de convaincre le SNPSP à surseoir aux mouvements de protestation dont le seul perdant est le malade ?