Réuni les 11 et 12 janvier derniers à Constantine, le conseil national du syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a décidé de maintenir sa session ouverte et de «statuer durant le mois de février 2012, en réunion extraordinaire, sur l'éventualité d'un recours à la protestation», lit-on dans un communiqué du syndicat. Au menu de l'ordre du jour, le CN a examiné «l'état d'avancement dans la prise en charge des revendications socioprofessionnelles», notamment «l'amendement du statut particulier du praticien de santé publique», «l'application des articles 19 et 27 du décret 93-393 du 24 11 2009», «la promulgation du régime indemnitaire général (prime de garde et contagion) et la question du «logement de fonction (quotas de logements non cessibles au profit des praticiens)». Il a également été question de «l'inscription aux tableaux des ordres (médecin, dentiste et pharmacien) et du «problème des reliquats des cotisations», ainsi que des «entraves à l'exercice du droit syndical». Dans sa résolution, le CN du SNPSP interpelle «encore une fois» le ministre de la Santé «sur la situation administrative chaotique qui accompagne à ce jour la mise en application de la nouvelle carte sanitaire et les problèmes de gestion qui en découlent en l'absence des arrêtés interministériels portant consistance physique et classification des établissements de santé publiques (EPSP, EPH)». Par ailleurs, le syndicat s'inquiète de la «menace d'interdiction d'exercice qui pèse sur des milliers de praticiens de santé publique» et «interpelle le président du conseil national de déontologie médicale (CNDM)» pour le règlement de cette situation «qui perdure depuis l'installation des instances ordinales en 2006». Il faut savoir, nous explique le SG du SNPSP, le Dr Lyes Merabet, que depuis les élections des instances ordinales qui ont eu lieu en 2006, «les praticiens sont donc appelés à s'inscrire aux différentes sections ordinales (il existe 12 régions) et de s'acquitter d'un reliquat des cotisations depuis 2006». Mais «plusieurs régions refusent cela et obligent les praticiens à payer à partir de 1998», ce que refusent catégoriquement les intéressés. Selon le Dr Merabet, «ces dernières semaines des correspondances officielles ont été adressées par les conseils de l'ordre (des chirurgiens-dentistes notamment) aux directions de santé de wilayas, menaçant d'interdire l'exercice aux confrères et consœurs». Des «promesses ont été faites pour régler de manière uniforme cette situation» qui dure «depuis plus de 5 ans», ajoute notre interlocuteur. Concernant le dernier point de l'ordre du jour, le conseil national du SNPSP «dénonce énergiquement toutes les formes d'entrave au libre exercice du droit syndical et manifeste son soutien délibéré et total aux délégués et adhérents de wilaya de Constantine, Ouargla, Tizi Ouzou et Bordj Bou Arreridj».