L'intervention couronnée de succès de l'Armée nationale populaire (ANP) pour mettre en échec l'attaque terroriste venue de l'étranger contre le site gazier de Tiguentourine (In Amenas) a mis en lumière le rôle de l'institution militaire dans la défense de l'intégrité du territoire national et la protection des biens et des personnes, qui relèvent de ses prérogatives constitutionnelles. Cette action a montré le haut niveau de modernisation et de professionnalisme atteint par l'ANP grâce à un effort continu de formation et d'organisation. C'est la preuve que l'enseignement prodigué dans ses rangs, a réalisé ses objectifs en matière d'instruction proprement militaire et de diffusion de la culture patriotique parmi les soldats. On sait que, à travers son recrutement et également le Service national (institué 1968 déjà), l'ANP, dans ses établissements, a contribué à donner une formation dans les métiers civils à de nombreux médecins, juristes, ingénieurs, techniciens dans diverses spécialités, pilotes et autres professions utiles car ils répondent aux besoins de la société et aux exigences du développement national. Dernièrement, le lancement, en 2009, des écoles des cadets de la nation et la création d'écoles supérieures donnent la preuve de cet engagement de l'ANP dans la diffusion des connaissances et du savoir dans la société ainsi que la formation de l'élite algérienne. C'est dire que la mission de l'armée ne se limite pas à porter les armes et à les utiliser, bien que sur cet aspect, personne n'oublie que dans les années 1990 quand les ennemis du pays s'appuyant sur le terrorisme tentaient de faire vaciller l'Etat algérien, c'est l'ANP qui a été le fer de lance de la sauvegarde de la République. Qui se souvient encore que dès les premières années de l'indépendance, c'est l'ANP, tout juste issue de la glorieuse Armée de libération nationale (ALN) qui s'est attelée à l'opération d'enlèvement des mines laissées par la soldatesque coloniale. A ce jour, ce sont plus de 8 millions de mines qui ont été extraites et détruites par les unités de l'ANP le long des bandes frontalières Est et Ouest du pays. L'armée poursuit encore son opération de déminage pour extirper du sol algérien ces séquelles du colonialisme. Dans les situations d'urgence provoquées par les catastrophes naturelles, l'armée a toujours démontré son professionnalisme en intervenant en parfaite coopération avec la population et en coordination avec les autres institutions concernées. A chaque fois, ce sont ses éléments, ses moyens et son organisation qui ont été au centre du dispositif de secours. On l'avait déjà vu lors du séisme de Chlef (en octobre 1980) puis celui de Boumerdès (mai 2003). En novembre 2001, à Bab El-Oued, l'ANP est restée sur les lieux jusqu'à ce que soient effacés les stigmates de la catastrophe. Il y a près d'un an, en février 2012, l'ANP a apporté son aide aux citoyens au niveau de 20 wilayas touchées par les intempéries et d'importantes chutes de neige. On garde en mémoire ces images montrant les militaires intervenant pour dégager les routes et pistes enneigées et permettre l'acheminement des secours, des produits alimentaires, des couvertures et des bouteilles de gaz pour le chauffage et la cuisine. Ils étaient présents sur les routes, pour aider les voyageurs surpris dans leurs voitures par la neige. Ils ont évacué des citoyens bloqués dans les régions montagneuses enclavées du fait de l'enneigement, pour faciliter les déplacements et rendre fluide la circulation. Les cellules médicales de l'ANP étaient mobilisées en cas de nécessité. Tout le monde sait maintenant que l'ANP a toujours mis sa force organisée au service de la population quand elle en a besoin.