L'Office central de répression de la corruption (OCRC), étudiera avec « fermeté et sérieux » tous les dossiers transmis par les différentes institutions chargées de la lutte contre la corruption, a assuré dimanche à Alger son directeur général, Abdelmalek Sayah. L'Office étudie «avec la fermeté et le sérieux nécessaires et loin de toute interprétation, tous les dossiers transmis par les différentes institutions comme l'Inspection générale des finances (IGF), la cellule d'investigation financière, la Cour des comptes et même les simples citoyens», a affirmé M. Sayah à des journalistes en marge de la cérémonie d'inauguration de son siège à Alger. Il a ajouté que tous les dossiers traités par les experts de cette instance seront transmis à la justice «qui aura le dernier mot». «Certes, la corruption est avérée. On le constate à travers les journaux et à travers les dossiers qu'on reçoit. Donc, on est là pour remédier à ce problème », a indiqué le directeur général de cet organisme qui vient d'entamer ses missions. M. Sayah a également indiqué que les grands dossiers de corruption ayant un préjudice avéré sur l'économie nationale seront traités en priorité par l'Office. Cet Office peut faire également de l'auto-saisine. «L e volume de ces dossiers (traités par l'Office) est déterminé en fonction du préjudice causé au Trésor public. Le préjudice est donc le seul critère matériel et chaque dossier nécessite un traitement minutieux de la part de nos experts», a-t-il expliqué. Selon lui, l'Office peut faire également de l'auto-saisine lorsqu'il y a des affaires révélées au niveau de la presse et qui se sont internationalisées. «Cela fait partie de nos prérogatives» dira le premier responsable de l'OCRC qui a souligné que l'Office est opérationnel à compter de ce jour, et a été mis en place pour permettre de «s'attaquer davantage à la lutte contre ce fléau». «Les textes existent, les moyens existent et la volonté politique existe. Il faut être serein sur cette question car nous sommes en train de mettre en œuvre ce dispositif pour se charger de gérer ces dossiers et tout sera transmis à la justice, une fois le dossier ficelé, conformément à la loi», a-t-il insisté. Il a également affirmé que le siège de cet organisme est équipé de tous les moyens nécessaires pour l'accomplissement de ses missions «y compris en cas d'arrestation». Le siège de l'OCRC, implanté à Hydra (Alger), a été inauguré par le ministre des Finances, Karim Djoudi, en présence de responsables de différentes institutions chargées du contrôle et de la lutte contre la corruption et le crime économique comme l'IGF, la Cellule d'investigation financière et la direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) ainsi que la Gendarmerie nationale. L'Office constitue un outil opérationnel dans le domaine de la lutte contre les atteintes aux deniers publics. Il est érigé en service central de police judiciaire chargé des recherches et des constatations des infractions dans le cadre de la répression de la corruption et de déférer les auteurs devant les juridictions compétentes, en vertu des dispositions de la loi 06-01 du 20 février 2006. Il traite les dossiers transmis par les instances officielles, en plus des lettres de dénonciation émanant des citoyens.