Certes, la limite d'âge peut être surmontée sur une simple décision ministérielle. Si cette décision avait été prise immédiatement, le déficit en postulants serait vite comblé. Car il est en quelque sorte inconcevable de présenter que la formation est destinée pour les adultes et les priver d'y accéder en même temps en limitant l'âge. Toujours est-il qu'à chaque nouveauté, il y a des imperfections, mais en général l'objectif est noble et sérieux. Ce n'est point une remise en cause ou un quelconque défaitisme qui anime cet article, mais tout simplement montrer cet engouement qui est créé chez les moins jeunes ou bien chez les «jeunes adultes». Beaucoup de jeunes trentenaires qui travaillent dans l'agriculture estiment qu'ils ont été lésés, mais espèrent que la situation sera revue. C'est chez cette catégorie de «jeunes adultes» que l'engouement pour l'agriculture existe. Ce que nous retenons comme leçon, c'est cet adhésion des jeunes et moins jeunes à la politique et leurs vœux de suivre des formations spécialisées dans les métiers de l'agriculture. A la lecture des articles parus au lendemain de la signature de la convention entre les deux ministres, Agriculture et du Développement rural et Formation et de l'enseignements professionnels, on s'est rendu compte que c'était en quelque sorte la planche de salut pour certains jeunes qui commençaient à sentir les affres du chômage. Ils rêvaient de «redevenir quelqu'un». Sauf que lorsqu'ils se sont présentés aux centres de formation professionnelle pour adultes ils ont été éconduits, parfois par manque de maîtrise de la situation par les agents même aux réceptions des services orientation des CFPA. La nomenclature des filières doit être élargie à certains métiers qui sont plus demandés et ce, avec la concertation des Chambres de l'agriculture qui sont les mieux placées pour exprimer les besoins en métiers de l'agriculture. Les professeurs d'enseignement professionnel de certains métiers similaires doivent se recycler. Certains métiers demandent des expertises en formation avérées, soit par l'expérience soit par des cours théoriques que seuls les ingénieurs agronomes ont. Des efforts doivent être fournis par le secteur de l'agriculture pour le recrutement d'ingénieurs agronomes. En attendant, des contrats de travail à durée limitée peuvent aider à pallier aux besoins immédiats. Car dans chaque village existe un CFPA.