Malgré une pluie battante et ininterrompue, un froid rigoureux et inhabituel, la visite à Djelfa du ministre de l'Industrie, de la Petite et moyenne entreprise et de la Promotion de l'investissement s'est déroulée dans les termes. Commençant sa visite au nord de la wilaya dans la daïra d'Aïn Oussera, en visitant l'unité qui devrait commencer incessamment en usinant des transpalettes en employant directement 20 ouvriers et cadres. Heureusement d'ailleurs que le deuxième point fut celui de la relance de l'unité de fabrication des supports électroniques et électriques pour téléviseurs, LCD et climatiseurs qui dépendait de l'ENIE de Sidi Bel Abbès et dont les dirigeants de cette dernière avaient sciemment saboté la marche de cette unité très performante et possédant des équipements pour la microsoudure. Avec un appoint de 248 milliards de centimes, elle réemploiera 43 personnes directement. La deuxième étape du périple de la délégation ministérielle fut la commune de Hassi Bahbah où le ministre et le wali avaient procédé en commun au lancement des travaux de réalisation d'une usine de production de chlore d'une grande importance car elle couvrira toute la région des Hauts Plateaux centre et les wilayas du Sud. Elle emploiera 96 personnes et tournera avec un chiffre d'affaires de 2400 milliards de centimes. Elle produira une valeur ajoutée de 600 milliards de DA. Dans la même commune l'assiette de terrain et les bureaux et hangars de l'ex-EFMC ont été retapés avec la modique somme de 10 millions de dinars, c'est pour dire que les possibilités de relance existent et ne demandent pas beaucoup d'argent. Elle deviendra une unité de distribution des matériaux de construction et reprendra 20 des 50 travailleurs qui y vaquaient. A Djelfa, c'est l'ex-EDIMCO qui a bénéficié de l'intérêt des autorités. Cette unité aussi n'avait besoin que de 25 millions de dinars pour reprendre son souffle. Elle est presque dans un état intact. Elle emploiera 40 personnes et tournera avec un chiffre d'affaires minimum de 932 millions de dinars et engendrera une valeur ajoutée de 156 millions de dinars. Dans la première partie de la zone industrielle, sur le site de l'ex-unité des eaux minérales (EMA) il est question désormais de la réalisation d'une unité de fabrication de charpentes métal- liques et de chaudronnerie. Pour cela l'Etat débloque 1 900 millions de dinars. L'entreprise engagera 216 personnes et tournera avec un chiffre d'affaires de 600 milliards de centimes et produira une valeur ajoutée de 200 milliards de centimes. Sur le même site, il est question de la réalisation d'un complexe constitué d'une unité de production d'agglo-béton et d'une unité de de production de produits dérivés du ciment. L'investissement est colossal et est justifié malgré le retard. Les premières estimations sont évaluées à 2 700 millions de dinars. L'entreprise tournera pour ce segment avec un chiffre d'affaires de 1 100 millions de dinars et produira une VA de 445 millions de dinars et emploiera directement 250 personnes. Au même site il y a eu le lancement des travaux de réalisation d'une unité de fabrication de toitures, cloisons et façades pour 4 500 millions de DA, 150 personnes y vaqueront. Juste à côté dans la même zone il y a eu le lancement pour la réalisation d'une unité de distribution de ronds à béton pour 20 millions de DA. Djelfa comme le reste des wilayas de l'Algérie qui ont connu toutes des démembrements de leur tissu industriel durant la période que beaucoup d'entre nous ont peur d'évoquer et pourtant c'est la triste réalité : le FMI à qui nous prêtons de l'argent aujourd'hui sans conditions, c'est ce que nous dicte notre morale; il nous a imposé des mesures draconiennes qui ont mis à rude épreuve notre souveraineté nationale. Les con-ditions étaient telles qu'aucune usine du secteur public ne pouvait rénover ses machines ou acheter des pièces de rechange pour la maintenance. L'Algérie avait fermé et perdu des usines performantes à qui il manquait des roulements ou de simples pièces détachées. Lors de cette visite nous avons confirmé que l'abandon du tissu industriel était prémédité et avait pour objectif de mettre l'Algérie à genoux. Aujourd'hui elle se relève mais elle doit s'immuniser pour ne plus céder aux pressions. Quand on est faible on a besoin d'amis, pour remonter les handicaps et l'Algérie n'avait que très peu d'amis. Si l'Algérie deviendra forte elle n'aura pas besoin d'amis car les ennemis feront les yeux doux. Que Dieu nous en préserve !