Mahmoud Khodri était en visite hier dans la région afin de donner le coup d'envoi officiel du projet de réhabilitation des zones industrielles de Djelfa et Aïn Ouessara, avec dans ses bagages un cagnotte de 55 milliards de centimes dans le cadre du programme présidentiel pour la relance économique. Le ministre a entamé sa visite en se rendant dans deux usines, une verrerie et une minoterie appartenant à des investisseurs privés et situées dans la zone industrielle de Aïn Ouessara, laquelle fait 111 ha dont 28 seulement sont viabilisés et pour laquelle on prévoit 3400 emplois. L'étape suivante a été l'usine de ciment de Aïn El Bel, à 30 km de Djelfa, qui table sur 1200 emplois pour les chantiers en amont de la production et 500 autres dans l'exploitation et qui se fixe comme capacité de production théorique 3500 t/j, soit 1 million de tonnes de clinker/an. Au passage, cette dernière a nécessité au stade actuel 20 milliards de centimes d'une époque ancienne (acquisition du terrain d'assiette de 100 ha, les terrassements, les forages et l'amenée de la haute tension électrique). Elle produira par voie sèche du ciment Portland artificiel 325, du ciment Portland aux ajouts et du ciment résistant aux sulfates. Bien entendu, une fois qu'elle sera réalisée, car, à ce jour, le choix de l'acquéreur ou du partenaire n'a pas encore été arrêté malgré les offres de quatre géants de l'industrie du ciment, parmi eux un Saoudien et ASEC. La délégation ministérielle s'est dirigée enfin vers la zone industrielle de Djelfa créée en 1975 sur une assiette de 240 ha et dont les deux tiers exigent aujourd'hui d'être réhabilités alors que 30 ha sont carrément à viabiliser. Ceci en plus du fait qu'elle a besoin impérativement d'un regain d'activité (seulement 17 entreprises y fonctionnent dont 5 privées). Deux impacts étaient au programme, une briqueterie qui tourne à 70 000 t/an et qui emploie 208 personnes dont 66 vacataires et une laiterie en cours de réalisation. Dans sa déclaration, le ministre a lancé un appel à l'investissement dans l'intérieur du pays en citant les orientations du Président dans ce sens en faveur des Hauts Plateaux et non sans mettre le point sur Djelfa qui occupe la première place sur seize wilayas en termes de crédits alloués au titre de la réhabilitation des zones industrielles, soit un montant de 790 millions de dinars puisés du fonds des Hauts Plateaux élargis au profit desquels le président de la République a réservé 5 milliards de dinars. Enfin, sur les 67 zones industrielles au niveau national, y compris Arzew et Skikda, l'Etat a engagé sur trois ans 20 milliards de dinars pour la réhabilitation et la viabilisation de 48 d'entre elles.