La crise du logement continue de susciter la colère des citoyens de la commune de Tissemsilt. Les contestataires, qui appréhendent le fait que la distribution de ces logements soit entachée d'irrégularités, menacent de durcir leur mouvement si cela venait à se produire. Cette liste affichée a provoqué la colère des citoyens de la ville de Tissemsilt. Dès l'affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux comprenant 610 unités, un bon nombre de citoyens n'ayant pas été retenu s'est dirigé vers le siège de la daïra pour en savoir davantage sur leur exclusion. Certains déclarent avoir été lésés par rapport à d'autres bénéficiaires en justifiant leurs déclarations par des documents à l'appui. Un citoyen qui s'est présenté à notre journal a déclaré : «Je suis un père de famille et je vis avec mes parents dans un logement précaire. J'ai constitué et déposé un dossier complet au niveau de la daïra. Je reçu alors des promesses de l'ex-chef de daïra en sa qualité de président de la commission d'attribution que je serais retenu parmi les prochains bénéficiaires.» Rien de concret étant donné que le requérant n'a pas été de nouveau retenu. Il faut le dire, la liste connaît bien des dépassements dans la mesure où certains noms ont récemment bénéficié d'un local à usage professionnel alors que d'autres ont bénéficié d'une aide de l'Etat par le biais de l'Ansej, Cnac, etc. Plusieurs révélations se sont avérées fondées même avant la clôture de la liste. Les citoyens lésés sollicitent du wali l'ouverture d'une enquête auprès de la commission qui s'est chargée de l'étude des dossiers et de revoir la composante de la brigade chargée des enquêtes. Des centaines demandeurs de logements sociaux ont pris d'assaut le siège de la daïra de Tissemsilt. Les protestataires n'ont rien voulu savoir et ont maintenu la pression durant toute la matinée. Il y avait des jeunes et des moins jeunes comme, on a même remarqué la présence de femmes qui n'ont pas manqué de dénoncer l'absence des élus de la localité qui, disent-ils, on ne les voit que durant les campagnes électorales. Aujourd'hui, aucun élu n'a osé venir demander ce que veulent ces gens. Heureusement, un dispositif de sécurité a été employé pour éviter tout dérapage.