La crise du logement continue de susciter la colère des citoyens de la commune de Khemisti. Les contestataires, qui dénoncent le fait que la distribution de ces logements soit entachée d'irrégularités, menacent de durcir leur mouvement si cela venait à se produire. La liste affichée a provoqué la colère des citoyens de la ville de Khemisti. Dès l'affichage de la liste des bénéficiaires des logements sociaux comprenant 184 unités, un bon nombre de citoyens n'ayant pas été retenus se sont dirigés vers le siège de la daïra pour en savoir davantage sur leur exclusion alors qu'un autre groupe composé d'une centaine de personnes a bloqué la RN14 à l'aide de pierres. La circulation a été complètement paralysée pendant de bonnes heures. Certains déclarent avoir été lésés par rapport à d'autres bénéficiaires en justifiant leurs déclarations par des documents. Un citoyen qui s'est présenté à notre journal a déclaré : «Je suis père de famille, avec sept personnes à ma charge. Je vis avec mes parents dans un logement délabré. J'ai constitué et déposé un dossier complet au niveau de l'APC de Khemisti ainsi qu'un autre dossier au niveau de la daïra. J'ai reçu alors des promesses de l'ex-chef de daïra en sa qualité de président de la commission d'attribution que je serais retenu parmi les prochains bénéficiaires.» Rien de concret étant donné que le requérant n'a pas été de nouveau retenu. Il faut le dire, la confection de la liste est entachée de dépassements dans la mesure où certains noms ont récemment bénéficié d'un local à usage professionnel alors que d'autres figurants ont bénéficié d'une aide de l'Etat par le biais de l'Ansej, Cnac, etc. Plusieurs révélations se sont avérées fondées même avant la clôture de la liste. Ce phénomène a été constaté pour la liste précédente mais aucun changement n'a eu lieu. Les citoyens lésés sollicitent du wali l'ouverture d'une enquête auprès de la commission qui s'est chargée de l'étude des dossiers et de revoir la composante de la brigade chargée des enquêtes. Des centaines de demandeurs de logements sociaux ont pris d'assaut le siège de la daïra de Khemisti ainsi que le siège de l'APC. Les protestataires n'ont rien voulu savoir et ont maintenu la pression durant toute la matinée. Les protestataires étaient composés de jeunes et de moins jeunes. On a même remarqué la présence de femmes qui n'ont pas manqué de dénoncer l'absence des élus de la localité qui, disent-elles, on ne les voit que durant les campagnes électorales. Aujourd'hui, et ce, bien que la ville soit sous l'effet de protestation, aucun élu n'a osé venir demander ce que veulent ces gens. Le président de l'APC ni le chef de daïra ne se sont déplacés sur les lieux de la manifestation pour discuter avec les contestataires qui continuent d'assiéger les locaux de la daïra et de l'APC de Khemisti, au moment où d'autres citoyens ferment toujours la RN 14, obligeant les automobilistes à faire de longs détours. Heureusement qu'un dispositif de sécurité a été déployé pour éviter tout dérapage, et tenter de rouvrir la RN 14 où un nombre important d'automobilistes est toujours bloqué.