Les entreprises publiques Enie et Eniem ont bénéficié, hier, d'un plan de développement de 14 milliards de dinars et auront chacune un partenaire étranger pour accompagner leur déploiement notamment à l'international. Le ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Cherif Rahmani, a indiqué, hier, à Alger lors de la cérémonie de présentation du programme de développement des industries électroménagers et électronique, qu'il est temps d'«élargir la base industrielle et créer des postes d'emploi, et ce, en s'orientant vers des partenariats publics/privés comme l'avait souligné le Premier ministre, le 13 juin dernier à El-Bayadh». L'objectif est d'accroitre la production nationale dans les deux filières sus-citées à un taux de 20% d'ici 2015. «Il faut démarrer de 16 à 21% de couverture de la demande du marché national pour la filière électronique et de 20 à 25% pour celle de l'électroménager», a lancé le ministre. Cherif Rahmani a entre autres beaucoup insisté sur l'importance de relancer ces deux secteurs notamment l'électronique vu son poids dans le monde. «Le défi et la fin sont clairs», a-t-il précisé en prenant comme encouragement le fait que le marché algérien en est un marché demandeur. Pour ce faire, un plan de développement a été lancé s'appuyant sur quatre axes stratégiques visant la croissance des parts de marché, le développement de nouveaux projets, le passage au label made in Algeria et le positionnement dans le segment de production et de services pour le compte des industries et d'entreprises. Une enveloppe financière de 14 milliards de dinars est dégagée dont 46% sont orientés vers la création de nouvelles unités de fabrication ; 46% pour la modernisation et la mise à niveaux des usines et 8% orientés vers l'innovation, la recherche et la formation. Le plan de développement prévoit la création de quatre nouvelles usines pour la filière électronique. Il s'agit selon le président du directoire au SGP Indelec, Ahmed Fettouhi, de trois usines implantées à Sidi Bel-Abbès et une quatrième à Oran. La première prévue avec un partenaire chinois concerne l'intégration flexible pour la fabrication de divers produits électroniques à savoir, la carte électronique et les téléviseurs ; la deuxième pour la fabrication de panneaux photovoltaïques ; la troisième de maintenance et de calibration électronique tandis que la dernière assurera la fabrication d'équipement informatique par l'entreprise Alfatron. Les deux dernières usines existent déjà et il sera question de les moderniser. Quant à l'entreprise publique d'électroménager Eniem, elle aura un partenaire allemand pour la production de deux nouveaux types de réfrigérateurs», a indiqué M. Fettouhi. Outre ces projets, il est prévu la réalisation de deux centres de recherche et de développement, un à Tizi Ouzou pour Eniem et l'autre à Sidi Bel-Abbès pour l'Enie. Le président du directoire a noté qu'il est impératif de s'assurer qu'il y a un vrai transfert de technologie. Car, soutient-il, il y a beaucoup de partenaires étrangers qui sont intéressés par le côté commercial seulement, citant comme exemple LG, l'ex-partenaire d'Enie durant 30 ans. «Aujourd'hui, nous sommes en train de reconquérir les parts de marché de nos entreprises après que les investissements étaient bloquées dans les années 90», explique-t-il et d'ajouter : «le consommateur algérien revient vers les produits Enie ou Eniem par exemple pour des raisons évidentes : la qualité, le service après vente et la distribution».