Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Prospective et des Statistiques, Bachir Messaitfa, a organisé hier, une table ronde sur le thème «Les politiques économiques de l'Algérie, 50 ans d'indépendance : les leçons dégagées et les nouvelles orientations», au niveau du Palais des expositions -Safex. «Pour aller vers une nouvelle politique économique algérienne, Nous devons passer par trois étapes: l'évaluation des politiques publiques pour la croissance économique, développer un modèle de croissance qui convient avec les capacités de l'Algérie et donner une nouvelle vision à la planification économique», a indiqué M. Messaitfa. Lors des années 1980, l'économie algérienne a connu des difficultés importantes. En effet, le contre-choc pétrolier de 1986 a porté un coup dur à une économie quasiment rentière, c'est la période des plans anti-pénurie et de stabilisation. Au début des années 1990, l'Algérie a engagé des réformes structurelles concrétisant ainsi le passage à l'économie de marché. En 2012, l'économie algérienne demeure très fortement dépendante de la rente des hydrocarbures qui représentent la principale source de revenus du pays, sans parvenir à se diversifier et à mettre en place une industrialisation compétitive au plan international. Aujourd'hui, l'Etat algérien commence à adopter des solutions économiques et écologiques en investissant dans les énergies nouvelles et renouvelables. «En Algérie, le taux de chômage est passé à 10% en 2011 contre 30% en 1999. Cette amélioration du taux de chômage reflète l'effort considérable de l'Etat et ses politiques adoptées qui ont favorisé la relance de l'économie et l'autonomie financière de l'Algérie après les années 90. Cependant, le taux de chômage parmi les jeunes de moins de 24 ans reste élevé», ajoute M. Messaitfa. Il faut souligner que dans le rapport, sur les perspectives économiques mondiales, livré en avril dernier, les projections du FMI prévoyaient des baisses conséquentes du taux de chômage en Algérie qui s'établirait à 9,3% en 2013 avant de reculer à 9% en 2014.