Ce sont toujours les mêmes qui dirigent nos clubs. Indéboulonnables, quand bien même ils sont contestés et abhorrés. Ils s'accrochent et s'agrippent contre vents et marées, en dépit de toutes les tentatives de les démettre de leur responsabilité. Ils ont la peau si dure qu'ils arrivent à déjouer tous les plans visant à leur destitution. On ne sait pas par quel miracle, ils sauvent leur tête, pourtant mise à prix durant chaque saison. Il y en a même qui, pour faire diversion, passent leur temps à démissionner sans jamais passer à l'acte. A ce jeu, ils sont vraiment doués, habiles et adroits, sinon ils n'auraient pas pu tenir aussi longtemps devant la récurrente furia des supporters. Justement en parlant de supporters, ceux d'El-Harrach, ayant certainement compris ce jeu, ont innové pour demander le départ du président de l'USMH. Une première dans les annales de notre football puisque ceux-ci se sont regroupés dans un sit-in au stade du 1er-Novembre pour exprimer leur opposition au président en question. Ayant certainement compris que l'AG ne sert plus à rien, ils ont trouvé l'astuce de sortir en masse dans le stade même où leur équipe évolue. Et encore, ils ne sont pas sûrs que leur principale revendication soit couronnée de succès. C'est que les présidents sont si tenaces et si opiniâtres qu'il faudrait vraiment un miracle pour qu'ils cèdent à la pression d'où qu'elle émane. Tout le monde a encore en mémoire, la manière de certains présidents, pour ne pas les nommer, qui ont pu sauver leur tête malgré toutes les tentatives de les pousser vers la porte de sortie. Ils ont une étrange faculté à surmonter les crises et à déjouer «les complots, comme ils aiment tant à les qualifier. Si au moins cette faculté est utilisée pour le bien du football, de leur club et des jeunes qui, justement, souffrent de l'indifférence de ces présidents, préoccupés surtout à soigner leur image qu'autre chose.