Un an après l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur à l'ONU, la pression monte sur ses dirigeants pour utiliser enfin sur la scène internationale, face à Israël, leurs nouveaux pouvoirs gelés pendant les négociations de paix. Aucune cérémonie officielle n'était prévue vendredi dans les Territoires palestiniens pour l'anniversaire du vote de l'Assemblée générale des Nations unies le 29 novembre 2012, qui permet à la Palestine d'adhérer à de nombreuses organisations internationales, y compris à des juridictions à compétence mondiale. Dans un message à cette occasion, le président Mahmoud Abbas a promis de tout faire pour établir un Etat palestinien, assurant qu'il ne renoncerait «pas à une once des revendications palestiniennes et ne (signerait) pas un accord de paix qui ne réponde pas aux aspirations de son peuple». Une majorité (50,5%) de Palestiniens considère comme une «erreur» la décision de M. Abbas de reprendre les pourparlers de paix avec Israël fin juillet pour neuf mois, plus des deux tiers escomptant un échec, selon un sondage publié cette semaine. Pendant cette période, M. Abbas s'est engagé à suspendre toute démarche d'adhésion de la Palestine en échange de la libération par Israël de 104 détenus palestiniens emprisonnés avant les accords de paix d'Oslo de 1993, en quatre vagues, dont la moitié ont été relâchés. Le négociateur palestinien Saëb Erakat a affirmé vendredi soir «assumer personnellement le report de ces adhésions pendant neuf mois, en échange des prisonniers d'avant Oslo».