Le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de la Ville, Abdelmadjid Tebboune, a souligné dimanche la nécessité de réviser la politique urbanistique en Algérie à travers le réexamen des textes juridiques régissant ce domaine. Au cours d'une réunion ayant regroupé les directeurs et responsables du secteur à la faveur de la présentation du bilan annuel 2013, le ministre a relevé l'amélioration enregistrée dans le secteur de l'urbanisme, selon les statistiques présentées, mais, a-t-il dit, «la réalité confirme que nous en sommes encore très loin (...) Aussi, devrions-nous plus que par le passé, procéder à une révision globale de notre politique urbanistique». Et d'ajouter «toute politique urbanistique nouvelle doit être orientée, d'abord et avant tout, au service du citoyen, pour donner une nouvelle image (à la ville), soulignant que «les instruments de l'urbanisme en Algérie, au même titre que les autorisations pour les matériaux de construction et d'urbanisme ou la conformité, traduisent des contradictions flagrantes dans la mesure où ils (instruments) sont dominés par des visions bureaucratiques archaïques et n'ont pas accompagné les mutations sociales et politiques profondes intervenues dans le pays». Le ministère de l'Habitat compte mettre en place un groupe chargé de réfléchir à la révision des textes de lois régissant le domaine de l'urbanisme, et alléger la procédure administrative, a indiqué le ministre, précisant que «des instructions» seront annoncées prochainement dans ce domaine «afin de faire face à l'injustice faite au citoyen». Le ministre a insisté également sur la nécessité de respecter les normes de construction, de réaliser des villes cohérentes et homogènes au lieu d'ensembles d'habitations. Au sujet du retard pris dans la réalisation des projets de réaménagement et d'assainissement dans les constructions rurales, le ministre a appelé les responsables locaux à assumer leurs responsabilités, révélant qu'une nouvelle stratégie propre au secteur est en cours de préparation et qu'elle sera annoncée dans quelques mois. Cette nouvelle stratégie vise à applanir les difficultés bureaucratiques, à intégrer davantage les promoteurs privés dans des programmes de logements, organiser le marché locatif et à encourager l'auto-construction.