Algérie est l'un des pays qui compte un nombre important d'associations et d'organisations, dont celles héritées de l'époque du parti unique. Ces associations dont la mission et les fonctions sont bien définies par la loi, ont toujours joué un rôle dans les rendez-vous électoraux. Cependant, le scrutin du 17 avril prochain semble le rendez-vous de la discorde pour ces associations qui connaissent des conflits internes et des mouvements de redressement. Ce qui s'est passé lundi dernier au forum d'«El Moudjahid», qui a été le théâtre d'une bataille rangée entre deux ailes de l'Organisation nationale des enfants de chouhada (Onec), n'est qu'une illustration de la division que connaîssent les associations et organisations. En début d'après-midi de lundi dernier, Tayeb El Houari, invité par le forum d'«El Moudjahid» pour une conférence, n'a pu se limiter au thème de cette rencontre et a voulu faire passer un message dans le cadre d'une précampagne électorale, en apportant son soutien à la candidature «du moudjahid Abdelaziz Bouteflika, le père de la réconciliation nationale». C'est ce qui a été écrit dans son communiqué signé par quatre autres membres du secrétariat national. Cependant, depuis quelques temps, un mouvement de dissidence est né au niveau de cette association conduite par Hadj Mokhtar Abdelkader, qui ne reconnaît plus à Tayeb Houari, la qualité de secrétaire général. A cet effet, le mouvement de redressement a destitué Tayeb Houari de son poste de SG et l'a remplacé par une commission provisoire chargée de la préparation du prochain congrès avec à sa tête, Hadj Abdelkader Mokhtari. D'ailleurs, pour ce dernier, «ces gens travaillent pour leurs intérêts», a-t-il déclaré» tout en ajoutant «et n'ont aucun droit d'animer ou de prévoir une assemblée en dehors du siège.