Pour mettre fin aux polémiques survenues entre les élus et le wali à propos des projets structurants de la plateforme pétrochimique de la pénétrante, le week-end passé, les pouvoirs publics ont fait montre d'une disponibilité et d'une volonté aussi bien pour les maintenir que pour accélérer ceux mis sur terrain. Les visites successives du DG de Sonatrach et du ministre des Travaux publics en l'espace d'une semaine sont la grande preuve de cette volonté. Si la plate- forme est maintenue sur le terrain d'El-Kseur, le CHU pour sa part est confirmé sur le site de Djebira, voilà deux heureuses nouvelles. La visite du ministre revêt également un caractère des plus importants eu égard au nombre de dossiers et tous aussi sensibles les uns que les autres pour une wilaya au bord de l'étouffement. Six dossiers dont les implantations s'étalent sur un espace de plus de 200 km, allant du cœur de la vallée de la Soummam, jusqu'aux extrémités du Sahel, Melbou et Kherrata. Le dédoublement de la RN26 a atteint l'ordre de 45% en ce point culminant. L'extension du port avec la réalisation d‘une gare maritime, les tunnels de Melbou sur la RN43 et ses voies en phase d'achèvement, l'évitement de la ville de Kherrata sur la RN9 qui dégorgera cet accès. Sans oublier le projet phare de la pénétrante avec trois haltes à Amalou, Sidi Aich et Timezrit, un projet qui fait couler encre et salive et qui n'en est pas encore à sa vitesse de croisière avec seulement 31,6 km de réalisés sur les 100 prévus qui doivent relier le port de Béjaïa à Ahnif (Bouira) et sur l'autoroute Est-Ouest. Un projet, dira le ministre, qui ira à son terme malgré les différents problèmes en raison de toute l'importance qu'il présente pour la wilaya. Des problèmes, il en persiste, ceux reliés aux dédommagements, mais également aux agrégats dont il est opportun de relancer les unités à l'arrêt qui sont à même d'alimenter le projet. Autant de projets inscrits à l'actif de l'Etat et dont certains reviennent à l'ancien programme qui représentent le gros des chantiers mis sur terrain et dont l'achèvement permettra à la wilaya d'émarger à une mise à niveau tant recherchée. Une mise à niveau qui elle- même connaîtra un retard car en plus de l'axe est de la wilaya (Béjaïa - Béni K'sila) qui attend lui-même des travaux d‘Hercule, c'est pas moins de 4 100 km d'un réseau routier qui exige accompagnement avec modernisation, renforcement, aménagement, ou dotation en équipement de sécurité. Un impératif et une urgence pour que tout aille pour le mieux dans les travaux publics et pour Béjaïa qui est un pôle convoité et appelé à s'intensifier.