Le ministre des Travaux publics, M. Farouk Chiali, a effectué, hier, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Béjaïa. La première étape a été consacrée à la commune d'Amizour, plus précisément au kilomètre 13, au lieu dit Merdj Ouamane, où il a visité le chantier du projet de pénétrante qui doit relier le port de Béjaïa à l'autoroute Est-Ouest au niveau d'Ahnif (Bouira) sur 100 km. Un aperçu de la situation lui a été brossé par les différents responsables en charge, duquel il ressort que le démarrage des travaux n'est pas vraiment effectif, 5 mois après la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, qui a donné le coup d'envoi officiel du projet. La libération d'emprise ne concerne que 23 km, les bases de vie ne sont pas totalement érigées (6 sur les 12 prévues sont en cours) et le chantier ne mobilise que 179 Chinois (sur un effectifs prévu de 3.645) et 200 Algériens (11.202 prévus) au niveau de Béjaia, ainsi que 325 Chinois et 975 Algériens sur le tronçon situé dans la wilaya de Bouira, soit un total 16.147 employés. De surcroît, la question des indemnisations des expropriés reste toujours pendante, le prix du mètre carré ne faisant pas encore l'unanimité entre les propriétaires des terrains et l'administration. Le ministre des Travaux publics a recommandé de régler cette question de manière transparente avec les concernés et de leur payer le juste prix. Une autre contrainte consiste dans le déplacement par Sonelgaz de pylônes électriques qui jalonnent une partie de l'assiette destinée à cette route. Après quelques atermoiements, visiblement pour des considérations administratives internes, face au ministre, qui insistait pour obtenir un délai précis, le représentant de cette entreprise s'est engagé à commencer « dès aujourd'hui » à lever cette contrainte. A ce propos, le ministre a répété avec insistance à ses cadres d'exiger des entreprises en charge de la réalisation qu'elles fournissent des plannings de travail. Ce projet de pénétrante rencontre également des problèmes d'approvisionnement en matière d'agrégats. La production actuelle est insuffisante pour alimenter un chantier d'une telle envergure, raison pour laquelle deux autres sites d'extraction ont été retenu, situés dans les localités d'Amalou et de Toudja. Les autorisations administratives ont été délivrées pour que commence la production, toutefois, les habitants s'opposent à l'ouverture de ces carrières. M. Farouk Chiali a recommandé d'indemniser au juste prix les expropriés, de faire les études d'impacts pour limiter les nuisances sur l'environnement et de donner la priorité à la main-d'œuvre locale en matière de recrutement. Le second projet inspecté est celui de l'échangeur au niveau du carrefour des « Quatre-chemins », à l'entrée de la ville de Béjaïa. Ce chantier, qui a connu des lenteurs en raison d'études incomplètes et de la nécessité de déplacer les différents réseaux d'alimentation, devrait connaître son épilogue dès la fin de l'année, selon les engagements pris devant le ministre. M. Farouk Chiali s'est ensuite rendu au port de Béjaïa où se déroulent des travaux de réalignement du quai central et du quai nord-ouest du vieux port de commerce que réalise l'entreprise Cosider, qui doit livrer l'ouvrage au quatrième trimestre 2014. Le ministre s'est dirigé ensuite vers Kherrata où une présentation d'une étude de réaménagement des tunnels lui a été faite et inspecté les travaux d'un chemin d'évitement de la ville, ainsi que les travaux d'aménagement en cours sur la RN 43, dans les communes de Souk El Tenine et Melbou.