Les Bleus sont heureux. Heureux d'avoir mis K.-O. une équipe considérée comme le maillon faible du groupe. (3-0). Un score qui épousa largement les pronostics des observateurs et supporters. Ce qui est du reste logique face à une équipe, qui s'est présentée dans cette coupe du monde sans bagages ni expérience professionnelle pour affronter les équipes ayant une carte à faire valoir dans de pareilles compétitions planétaires. D'entrée, l'homme sur lequel toute la France orientait son regard, en l'occurrence Benzema marqua son premier but dans une Coupe du monde... sur penalty. Un but loin d'être le fruit d'une action individuelle ou collective, ce qui aurait expliqué toute l'attention portée sur lui. Les Bleus ont certes, dominé le Honduras dans des proportions que l'on n'oserait à peine espérer. Profitant de la mauvaise prestation de leur adversaire, les Bleus voulaient beaucoup plus répondre à un message longtemps travaillé par les médias à savoir : «On est les meilleurs du groupe», sauf que cette attitude d'esprit a failli être remise en cause lorsque Matuidi (15e) et Griezmann (23e) envoyèrent le cuir sur la transversale de Valladares, ce qui avait laissé craindre un possible coup de barre(s). Les minutes s'évanouissaient, les joueurs de Didier Deschamps mettaient plus de pression sur l'adversaire de cette Coupe du monde notamment après l'expulsion de Palacios et du penalty concédé par le milieu de Stoke City Buttrans avant la pause (45e), par Karim Benzema. C'est l'explosion de joie sur le terrain, dans les tribunes et dans toute la France. Un but qui a donné de l'air aux Bleus. La seconde période fut égale à la première, pas de changement de tactique du côté des Honduras, les Français trouvaient un peu plus de terrain pour passer à l'offensive, ce qui permit à l'attaquant du Real Madrid de s'offrir un doublé d'une frappe puissante en angle fermé (72e). Les jeunes venus de l'Amérique centrale perdent le contrôle après ce second but et les Français sont partis pour se donner le reste du temps à un entraînement en vue de la prochaine rencontre face aux Suisses particulièrement après le troisième but de Yoahn Cabaye à la 72e. Les observateurs ne sont pas tous heureux, ils pensent déjà non pas aux Suisses qui présenteraient une même fiche technique de jeu que les Français mais plutôt aux Equatoriens : «Je souhaite conforter cette joie avec les Suisses qui ont un même jeu que nous, un jeu presque civilisé», a lancé un ancien entraîneur français, qui occupe aujourd'hui, la place de consultant. Et d'ajouter : «Ils ont le même jeu que le nôtre, ils ne sont pas agressifs, on comprend vite leur tactique et le match aura un goût meilleur que celui des Equatoriens qui ont un jeu agressif. Ils n'ont aucune tactique, aucun repère, leur jeu se limite à l'agressivité, ils peuvent vous créer des surprises...». Un autre enchaînera : «Ce sont des joueurs qui n'obéissent à aucune règle de jeu, leur raison d'être sur un terrain est de ne pas développer le meilleur jeu mais d'aller vers les buts sans respecter les consignes de leur patron. Ce sera difficile, très difficile, nous devons éviter tout crash avec nos amis suisses». Enfin un troisième interviendra pour compléter : «Les Equatoriens n'ont à présent rien à perdre. Ils joueront le tout pour le tout, aux Bleus de développer une autre tactique pour les bloquer...». Ainsi les bleus ont peur avant le troisième et dernier match de classement.