La France, opposée au Honduras, et l'Argentine, contre la Bosnie, se partageront la vedette dimanche au Mondial-2014 au Brésil, la première pour tourner la page quatre ans après sa fameuse grève de Knysna, l'Albiceleste pour justifier son statut de favori. France-Honduras: Les Bleus, pour une meilleure image La France revient dans une Coupe du monde quatre ans après avoir scandalisé les fans de foot du monde entier avec ce qui restera dans l'histoire comme la grève de Knysna. Mais les Bleus ne sont pas arrivés comme des pestiférés au Brésil. La planète foot a apprécié le renversement de situation incroyable -et inédit dans l'histoire- qui a permis aux Français de se qualifier pour le Brésil, avec une victoire 3 à 0 contre l'Ukraine en barrage retour après une défaite initiale 2 à 0. Et le milieu de terrain Pogba-Matuidi-Cabaye fait désormais beaucoup d'envieux. C'est cet ensemble qui fait dire au président de la fédération française de football, Noël Le Graët: "l'image, c'est gagné". La seule ombre au tableau est la blessure de Ribéry, qui l'a contraint à renoncer au Mondial, et la polémique née entre les encadrements médicaux des Bleus et du Bayern Munich sur la manière dont les maux du joueur ont été traités. Ribéry a pris partie samedi pour le clan munichois. Mais les remous suscités n'ont rien à voir avec le tremblement de terre d'il y a quatre ans en Afrique du Sud. Et le Honduras a tout d'un adversaire facile pour débuter. Argentine-Bosnie: Le géant et le bizuth "J'ai mis le Brésil et l'Argentine en tête de mes favoris", avait expliqué en avril Michel Platini, président de l'UEFA et ancien Ballon d'or. Voilà donc l'Albiceleste qui débute son tournoi chez son voisin et rival brésilien avec une opposition forcément inédite en Coupe du monde puisque c'est la première fois que la Bosnie participe à un Mondial. Le match a lieu au Maracana et beaucoup d'observateurs parient que l'Albiceleste pourrait bien être de retour dans cette enceinte mythique le 13 juillet, pour la finale. Evidemment tous les yeux seront tournés vers l'astre Lionel Messi, dont c'est déjà le troisième Mondial. Un des atouts de l'Argentine est d'être déjà acclimatée et de ne pas être surprise par l'environnement. Un argument toutefois nuancé par Gérard Houllier, ancien coach de Liverpool aujourd'hui membre d'une commission technique de la Fifa sur le jeu. "Beaucoup d'équipes ont aujourd'hui une préparation scientifique et cela permet un nivellement par rapport à des équipes sud-américaines qui connaissent le terrain et son environnement au Brésil", a ainsi décortiqué l'ancien coach des Bleus devant la presse à Rio samedi. Suisse-Equateur: une pression inattendue ? La Suisse ne s'y attendait peut-être pas. Ses bons résultats et sa régularité lors des dernières années lui ont permis d'être tête de série au tirage au sort le 6 décembre dernier. Mais maintenant il faut assumer. Tout le monde promet aux Suisses une des deux places qualificatives pour les huitièmes de finale, l'autre étant généralement attribuée par les bookmakers à la France. Les Rouges, pour ne pas trop cogiter, se tourneront vers leur charismatique sélectionneur, l'Allemand Ottmar Hitzfeld, qui renvoie toujours une image d'assurance et de sérénité. Mais l'Equateur, porté par Antonio Valencia (Manchester United), ne compte pas faire de la figuration, sur la lancée d'une campagne de qualification achevée devant l'Uruguay dans la poule sud-américaine.