Les dirigeants de la Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique CNLTD ont organisé, hier, un sit-in devant la Grande-Poste pour protester contre l'empiétement du régime sur les libertés constitutionnelles, tout en lui imputant les conséquences regrettables que pourrait engendrer toutes ces pratiques répressives. Les leaders de la CNLTD étaient au rendez-vous pour dénoncer les politiques de représailles menées par le pouvoir contre l'opposition, ils ont souligné que le droit aux rassemblements en Algérie est totalement réprimé, et cela malgré le caractère pacifique des manifestations. Il y a lieu de savoir que les dirigeants politiques ayant manifesté devant la Grande-Poste ont affiché dès leur arrivée un désarroi vis-à-vis du rejet déconcertant du ministère de l'Intérieur d'accorder une autorisation à la Coordination de réserver une salle pour qu'elle puisse tenir sa rencontre, un rendez-vous qui avait pour vocation de débattre les différents modes de transition démocratique qui devraient être menés dans les jours à venir. Dans ce cadre, la Coordination pour les libertés et la transition démocratique a qualifié la décision du ministère d'illégale, c'est la même réaction des dirigeants présents à la Grande-Poste ayant condamné cette décision, comme ils n'ont pas hésité d'exprimer publiquement leur ras-le-bol, parmi eux figurent Mohamed Douibi du parti Ennahda, Abderrezak Mokri du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP), Mohcine Belabbas du Rassemblement pour la culture et la démocratie RCD, le président du parti Jil Jadid Soufiane Djilali, et Ammara Khababa du Front pour la justice, ainsi que l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour. Il est important de mentionner que la Coordination prévoit d'autres rassemblements pour faire passer le message aux autorités algériennes que la politique de répression ne marchera pas, bien au contraire, elle pourrait en outre avoir de graves conséquences sur le devenir du pays, tandis que le recours à la rue est un droit légitime garanti par la Constitution algérienne, a conclu le communiqué.