L'Algérie a fait d'importants pas dans la lutte contre la bureaucratie, a déclaré, mercredi à Oran, le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz. Lors d'une conférence de presse, en marge de sa visite de travail dans la wilaya, M. Belaïz a affirmé que l'Algérie a parcouru des étapes importantes dans la lutte contre la bureaucratie, notamment en ce qui concerne le retrait de documents d'état-civil. L'Etat, a dit le ministre, déploie des «efforts colossaux pour éradiquer ce phénomène à travers la modernisation de l'administration» qui a permis, a-t-il souligné, de réduire le nombre de documents d'état-civil exigé aux administrés de 36 à 11 documents. Il a également évoqué la numérisation des registres d'état-civil pour permettre aux citoyens de retirer différents documents de n'importe quelle commune du pays, tout en annonçant que son département ministériel s'apprête à lancer, prochainement, un nombre de projets dans le cadre de la modernisation de l'administration et la lutte contre la bureaucratie. M. Belaïz a ajouté qu'après l'achèvement de l'opération des passeports biométriques prévue en mai prochain, soit six mois avant l'expiration du délai imparti par la convention internationale, il sera procédé à l'établissement de cartes d'identité nationale biométriques. Le dossier de ce projet "est prêt" et l'opération s'effectuera dans le pays et au profit de la communauté algérienne établie à l'étranger, a précisé à ce propos le ministre, affirmant que le nombre de cartes d'identité nationale qui seront attribuées aux citoyens aura «un grand impact sur l'amélioration des prestations» dans le domaine d'état-civil, épargnant ainsi aux administrés plusieurs documents contraignants. M. Belaïz a annoncé également une série de facilitations administratives qui contribueront, à leur tour, à l'éradication de la bureaucratie dont celles relatives aux guichets uniques pour le retrait de documents concernant le domaine du transport comme la carte grise et le permis de conduire où sera adopté un système numérique épargnant aux citoyens les longues attentes. Abordant la révision du prix du timbre fiscal pour le passeport biométrique, le ministre a fait savoir que la question n'a pas été tranchée et qu'aucun prix n'a été fixé officiellement, ajoutant que la prolongation de la durée de validité de ce passeport à dix ans suppose une augmentation conséquente.