Retombé à la 11e place mondiale après de longs mois de doute ayant suivi son opération au dos, Andy Murray a décroché son premier titre depuis Wimbledon 2013, son tout premier depuis qu'il collabore avec Amélie Mauresmo. Contrairement à Julien Benneteau (battu pour la 10e fois de sa carrière en autant de finales, hier, à Kuala Lumpur), Andy Murray a mis fin à sa période de disette. Le Britannique, qui avait davantage fait parler de lui dernièrement pour ses prises de positions politiques (il s'est dit favorable à l'indépendance de l'Ecosse le jour du référendum) que pour ses résultats sportifs, aura mis 15 mois pour décrocher le 29e titre de sa carrière hier à Shenzhen, au détriment de l'Espagnol Tommy Robredo (5-7, 7-6, 6-1). 5 balles de match écartées Un sacre qu'il faillit bien laisser filer dans le tie-break de la deuxième manche. Mené 2 points à 6, il écarta alors quatre balles de match consécutives, puis une cinquième à 6-7 avant d'empocher le set 11-9 ! Ce jeu décisif marqua véritablement le tournant du match, Robredo s'effondrant totalement dans le troisième acte, où il céda son engagement à trois reprises (6-1). Ce succès est un véritable soulagement pour Murray, qui rappelait avant la finale, sa première disputée depuis son titre à Wimbledon en 2013 : «J'ai vécu une année très difficile, et en particulier les premiers mois suivant mon opération. J'avais alors perdu toute confiance.» Opéré du dos en septembre 2013 dans la foulée de l'US Open, l'Ecossais n'avait retrouvé les terrains qu'en janvier 2014. Contraint ensuite (en mars) de se séparer de son mentor Ivan Lendl – désireux de moins voyager –, celui qui lui avait permis de remporter ses deux titres du Grand Chelem (US Open 2012 et Wimbledon 2013), Murray avait une nouvelle fois défrayé la chronique en engageant Amélie Mauresmo comme coach à l'issue de Roland-Garros. Faisant évoluer son jeu vers l'avant aux côtés de la Française, celui qui est retombé au 11e rang mondial manque encore aujourd'hui de la constance et de la régularité qui avait fait sa force par le passé. Mais il est fort à parier que ce titre va lui redonner confiance pour la suite de la saison, lui qui ambitionne de disputer le Masters de Londres mi-novembre (il est actuellement 10e à la Race à seulement 105 points de Tomas Berdych, 8e).