,La communication. C'est la plus prestigieuse arme de mobilisation d'un monde qui veut changer une physionomie d'un secteur qui surfe sur diverses situations. Est-ce un nouveau départ pour le ministère de la Jeunesse et des sports ? Le ministre Khomri vient de déclarer aux confrères de la chaîne nationale, qu'«un haut responsable, quelle que soit sa compétence ou son expérience ne peut décider seul, car cette façon d'agir le mènera, à coup sûr, vers l'échec». C'est le protocole qui se retire pour permettre aux gestionnaires de se mêler à la foule et renforcer la cohésion, sauver cette discipline, cette ambassadrice d'un pays qui accorde une attention exceptionnelle au mouvement sportif. Le ministre semble vouloir briser toutes les barrières pour laisser place aux professionnels, techniciens, gestionnaires, athlètes et joueurs, afin qu'ils puissent s'exprimer afin de relancer la machine et éviter une entorse maligne qui risquerait de récidiver, si elle n'est pas bien soignée. Il veut justement prendre les devants d'où il insiste sur la nécessité de donner du sens à la communication car le «but est commun». Pour Abdelkader Khomri, «l'entraide et la coopération» entre les différents secteurs constituent «la règle de base» pour la concrétisation des différents projets qui donneraient des ails à nos athlètes. «Je ne vais pas transformer le MJS (ndlr, le ministère) en ring de boxe pour me chamailler avec d'autres personnes. Bien au contraire, j'espère faire de cette structure, un melting-pot, où l'avis des différents acteurs, qu'ils soient sportifs, techniciens ou conseillers, sera pris en compte». Ce discours armé d'une forte volonté de réussir est déjà un signal mobilisateur. Ce qui séduit et pour la première fois, dans un discours, c'est cette relation qui vient d'être faite par le ministre entre le sport et les autres industries. «Notre quête de développement est globale, car elle s'étend à d'autres secteurs, comme l'agriculture et le tourisme. Plus que réussir une simple croissance, on espère créer la richesse, pour faire face à l'après-pétrole», a-t-il dit. Il n'hésitera pas à parler de grands défis à relever dans les industries notamment l'agriculture et le tourisme et de «combats décisifs» que l'Algérie doit absolument remporter. «Dans cette quête, la jeunesse algérienne joue un rôle prépondérant, car elle représente la cheville ouvrière et la force motrice sur laquelle nous nous basons». Des déclarations qui illuminent, et nous l'espérons pour longtemps, l'action du ministère de la Jeunesse et des Sports. Pour lui, le fait de jumeler jeunesse et sports n'est pas le fruit d'une conjugaison d'efforts parce que l'un ne peut y aller sans l'autre. Tout repose sur la jeunesse, et le devoir de tous est de tout donner pour que celle-ci réussisse la construction d'un lendemain durable, «la conjoncture actuelle l'exige» pour dynamiser un peu plus le secteur et réaliser les objectifs tracés. La mission n'est pas facile mais possible avec la contribution de tous. Les observateurs s'attendent à une accélération du développement de pratiques sportives responsables et durables, c'est un enjeu important pour les collectivités territoriales, à tous les échelons du territoire. Le sport a ses acteurs, ces hommes et femmes qui cherchent des leviers d'action et de coopération dans la stratégie nationale de développement durable du sport notamment dans un contexte où les interrogations sur le comment isoler la violence deviennent cruciales, où les ressources financières sont limitées. Cette intervention sur les ondes de la chaîne nationale ressemble à un engagement d'un département ministériel à tout mettre en œuvre pour que le sport améliore sa stratégie.